Trois morts dans de nouveaux heurts meurtriers en Égypte
Les heures ont éclaté vendredi au Caire et dans au moins
quatre autres villes après la grande prière hebdomadaire. Des affrontements qui
opposent les forces de l'ordre aux fidèles du président islamiste déçu Mohamed
Morsi. Au moins trois personnes ont été tuées.
Un partisan de la confrérie des Frères musulmans – classée
cette semaine organisation terroriste – a été tué par balles à Damiette, port
situé dans le delta du Nil. Un autre homme est mort dans la province de Minia,
bastion des islamistes au sud du Caire, et une troisième personne a été tuée
dans la capitale, selon le ministère de l'Intérieur.
Plus de 200 arrestations
Le ministère de l'Intérieur, qui a fait état de plusieurs blessés
parmi les policiers, a annoncé que 265 partisans des Frères musulmans, dont au
moins 28 femmes, avaient été interpellés vendredi, après une première vague
d'arrestations mercredi, date à laquelle le gouvernement a classé la confrérie parmi
les mouvements "terroristes".
Les Frères musulmans et, plus largement, les partisans de Mohamed
Morsi, destitué par l'armée le 3 juillet, comptent mener de nouvelles
manifestations afin de protester contre la décision du gouvernement, qui a de
son côté prévenu que toute participation à ces rassemblements serait passible
de cinq ans de prison.
Condamnations internationales
Le général Abdel Fattah Sissi, chef d'état-major de l'armée qui
a destitué Mohamed Morsi, a, lui, déclaré jeudi que le pays resterait
"inébranlable" face au terrorisme. Sur le plan international, John
Kerry, secrétaire d'Etat américain, a téléphoné à Nabil Fahmy, ministre
égyptien des Affaires étrangères, pour lui faire part de ses
"préoccupations" face à la vague d'arrestations de Frères musulmans
et à leur désignation comme terroristes.
Un membre de l'administration du président Barack Obama a exclu
l'hypothèse d'une inscription de la confrérie sur la liste américaine des
organisations terroristes et a jugé que le gouvernement égyptien allait
"beaucoup trop loin" dans la répression.
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