Bonbonnes de gaz à Paris : une des personnes arrêtées est fichée, "donc radicalisée", annonce Gérard Collomb
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb était l'invité de France Inter, mardi matin, pour évoquer la découverte de quatre bonbonnes de gaz à Paris.
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a indiqué, mardi 3 octobre sur France Inter, que "parmi les personnes arrêtées, l'une était fichée au fichier FSPRT, donc radicalisée", au sujet des personnes interpellées lundi, par les services antiterroristes après la découverte de plusieurs bonbonnes de gaz avec un dispositif de mise à feu dans le hall et à l'extérieur d'un immeuble du 16e arrondissement de Paris.
Le ministre de l'Intérieur a également assuré que toutes les personnes fichées au fichier FSPRT étaient surveillées, mais que l'existence de complicités pouvait leur permettre de passer au travers des mailles du filet.
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Gérard Collomb
ministre de l'Intérieurà France Inter
"Les personnes sont surveillées, mais effectivement on peut toujours passer à l'acte par l'intermédiaire d'amis, du réseau, a expliqué Gérard Collomb. Ce qui est difficile aujourd'hui, c'est que vous surveillez quelqu'un, mais qu'autour il y a une nébuleuse qui est prête à venir en aide à celui qui est déjà fiché au FSPRT", a poursuivi le ministre de l'Intérieur.
Interrogé sur le choix de la cible, un immeuble du 16e arrondissement, l'un des quartiers les moins fréquentés de la capitale, Gérard Collomb a affirmé qu'il ne "savait pas". Pour autant, le ministre de l'Intérieur s'est interrogé sur la portée symbolique recherchée par les auteurs présumés : "Est-ce que faire sauter un immeuble dans un quartier chic de Paris n'était pas aussi un signe pour montrer que personne n'est en tranquillité ?"
Quatre bonbonnes de gaz découvertes au pied d'un immeuble à Paris
Dans la nuit de vendredi 29 à samedi 30 septembre, quatre bonbonnes de gaz et un dispositif de mise à feu ont été découverts au pied d'un immeuble du 16e arrondissement, à Paris. Gérard Collomb n'a pas voulu donner plus de détails sur l'enquête en cours.
Les enquêteurs ont retrouvé la présence d'hydrocarbures autour de bonbonnes ainsi qu'un téléphone portable avec des fils aux extrémités, s'apparentant à "un dispositif de mise à feu". Le parquet de Paris a ouvert une enquête antiterroriste. Cinq interpellations ont eu lieu, lundi 2 octobre, dans le cadre de ces investigations.
Cette découverte "montre que le niveau de la menace en France est extrêmement important et que toutes celles et toutes ceux qui pensaient qu'il fallait desserrer la capacité de nos services à aller de l'avant, à essayer de regarder, d'avoir les renseignements, eh bien ils se trompaient", a détaillé Gérard Collomb.
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