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Vidéo Fuite de proches de Daech d'un camp syrien : "Il faut faire très attention à ces informations" qui peuvent être "manipulées", prévient un chercheur

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Article rédigé par franceinfo
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Julien Théron, chercheur au centre arabe de recherches et d’études politiques, tempère l'annonce par les autorités kurdes lundi de la fuite de quelque 800 membres des familles de jihadistes de Daech, dont des Français, d'un camp de déplacés.

Alors que les autorités kurdes, qui font face à l'armée turque, ont annoncé la fuite de près quelque 800 membres des familles de jihadistes de Daech, dont des Français, d'un camp de déplacés, Julien Théron, chercheur au centre arabe de recherches et d’études politiques, tempère cette affirmation lundi 14 octobre sur franceinfo.

Il faut faire très attention à ces informations" qui "peuvent être manipulées de tous les côtés.

Julien Théron

à franceinfo

"C'est dans l'intérêt de tout le monde, explique le chercheur. C'est dans l'intérêt des Turcs qui disent : 'Regardez, la situation n'est pas gérée, il faut qu'on s'en occupe.'" "C'est, poursuit Julien Théron, dans l'intérêt des Kurdes, qui disent : "Regardez, les Turcs nous attaquent, on ne peut pas gérer la situation". C'est dans l'intérêt des Américains qui disent : "Regardez, vous ne prenez pas vos jihadistes, ils s'en vont dans la nature." "C'est aussi dans l'intérêt de l'État islamique qui dit : "Regardez, nous remontons en puissance".

Derrière l'information se cache "un péril", affirme Julien Théron. "On parle de dizaines de milliers de personnes, jusqu'à 100 000 personnes qui seraient de près ou de loin affiliées à l'État islamique", détaille-t-il.

On sait qu'il y a des gens extrêmement radicalisés, même dans les camps de femmes et d'enfants, 12 000 combattants aussi qui sont aux mains des Kurdes.

Julien Théron

à franceinfo

"Le péril, c'est donc le retour en force de l'État islamique qui profite de zones où la souveraineté du territoire n'est pas établie, conclut Julien théron, où il n'y a pas de contrôles sécuritaires, où la corruption est rampante, notamment dans des zones de combats, des zones chaotiques favorables au développement de Daech."

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