Cet article date de plus de dix ans.
Le «jeu du réfugié» pour comprendre le conflit syrien
Le newsgame est un jeu interactif dont le scénario se fonde sur l’actualité. Une forme ludique qui permet de mieux appréhender la complexité d’un conflit. Le quotidien britannique «The Guardian» vient de faire une incursion dans le newsgame. Il vous place dans la peau d’une mère de famille syrienne contrainte de fuir son pays.
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Temps de lecture : 2min
«L’Europe est une forteresse» annonce d’emblée le Guardian ! Et il s’agit de pouvoir forcer cette muraille pour y trouver refuge. Le scénario du jeu est tristement réaliste. Vous êtes Karima, une jeune femme de 28 ans. Votre mari est mort lors d’une attaque au mortier il y a trois mois, vous laissant avec une fille de 8 ans et un garçon de 10.
Un récent bombardement a tué 87 enfants, et il vous a convaincu de tenter de fuir…
Vous décidez de rejoindre l’Europe plutôt qu’un camp de réfugié. Ca tombe bien, la Suède a annoncé en septembre 2013 qu’elle accordait un statut de résident permanent aux réfugiés syriens. Mais, car il y a toujours un mais, la demande d’asile ne peut se faire que sur le territoire suédois.
Quel choix alors pour rejoindre la Suède ? Un vol direct ? Ou rejoindre un camp de réfugiés en Turquie ? Vous avez entendu dire que, à l’initiative du HCR, dans les camps, les réfugiés en situation de détresse sont conduits directement vers les pays du nord de l’Europe.
Ainsi se poursuit le jeu, déroulant son scénario hyperréaliste, ses informations véridiques, tout au long d’options. On apprend que 600.000 Syriens sont réfugiés en Turquie. 55.000 seulement seront accueillis en Europe.
Enfin, vous ne trouverez pas refuge en Grande-Bretagne, ni en Italie. Tout comme 18 des 28 pays de l'Union, ils ne participent pas au programme d'accueil. En fait, sur les réfugiés reçus en Europe, 70% le sont par la Suède et l'Allemagne.
On apprend surtout qu’il est bien difficile de se sortir des horreurs de la guerre civile. Le long trajet vers l'accueillante Europe du Nord est semé d'embûches. Des pays comme l'Italie et la Grèce font jouer des accords de renvoi à la frontière qui sont contraires au droit international sur les réfugiés.
Et bien souvent, le jeu vous renvoie à la case départ. Un camp de réfugiés en Turquie où vous attendez que votre pays retrouve la paix.
Un récent bombardement a tué 87 enfants, et il vous a convaincu de tenter de fuir…
Vous décidez de rejoindre l’Europe plutôt qu’un camp de réfugié. Ca tombe bien, la Suède a annoncé en septembre 2013 qu’elle accordait un statut de résident permanent aux réfugiés syriens. Mais, car il y a toujours un mais, la demande d’asile ne peut se faire que sur le territoire suédois.
Quel choix alors pour rejoindre la Suède ? Un vol direct ? Ou rejoindre un camp de réfugiés en Turquie ? Vous avez entendu dire que, à l’initiative du HCR, dans les camps, les réfugiés en situation de détresse sont conduits directement vers les pays du nord de l’Europe.
Ainsi se poursuit le jeu, déroulant son scénario hyperréaliste, ses informations véridiques, tout au long d’options. On apprend que 600.000 Syriens sont réfugiés en Turquie. 55.000 seulement seront accueillis en Europe.
Enfin, vous ne trouverez pas refuge en Grande-Bretagne, ni en Italie. Tout comme 18 des 28 pays de l'Union, ils ne participent pas au programme d'accueil. En fait, sur les réfugiés reçus en Europe, 70% le sont par la Suède et l'Allemagne.
On apprend surtout qu’il est bien difficile de se sortir des horreurs de la guerre civile. Le long trajet vers l'accueillante Europe du Nord est semé d'embûches. Des pays comme l'Italie et la Grèce font jouer des accords de renvoi à la frontière qui sont contraires au droit international sur les réfugiés.
Et bien souvent, le jeu vous renvoie à la case départ. Un camp de réfugiés en Turquie où vous attendez que votre pays retrouve la paix.
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