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Le conflit syrien au festival Visa pour l’image 2012

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min

La Syrie a cette année été l’un des sujets forts de la 24e édition du festival de photojournalisme, Visa pour l’image de Perpignan.

Cette année, le festival a attribué deux Visas d’or à des reportages sur la Syrie : le Visa d’or de la presse quotidienne au photographe Tomas Munita du New York Times et le Visa d’or humanitaire de la Croix-Rouge à Mani. Ce dernier a travaillé auprès des opposants à Bachar al-Assad sur les hôpitaux parallèles des rebelles.

Si depuis mars 2011, les civils ont payé le plus lourd tribut à ce conflit, près de 35 professionnels de l’information, reporters et photographes, y ont également perdu la vie.

Le 11 janvier 2011, le grand reporter de France Télévisons, Gilles Jacquier, était le premier journaliste français à être tué en Syrie.

Quelques semaines plus tard, le 22 février à Homs, deux autres journalistes occidentaux trouvaient la mort, l’américaine Marie Colvin et le photo-reporter français, Rémy Ochlik. A 28 ans, il avait déjà réalisé de nombreux reportages sur les révolutions arabes. Le Prix de la Ville de Perpignan décerné à un jeune journaliste portera dorénavant son nom.

Le 27 janvier 2012, des manifestants frappent l'un des deux officiers de sécurité syriens (en bleu, au centre), infiltrés dans une cérémonie funéraire pour un combattant de l'Armée syrienne libre.

Ce combattant a été tué lors d'un échange de coups de feu avec les services de sécurité de Bachar el-Assad.

Voir le reportage (Tomas Munita / The New York Times)
Dans le quartier de Karm al-Zaytoun à Homs, un homme blessé par un sniper est évacué dans une camionnette qui est elle-même susceptible d'être la cible de tirs.

L'homme blessé ne survivra pas.

Mani a publié plusieurs reportages en 2011et 2012 sur la Syrie. (Mani / Le Monde)
Dans le quartier de Baba Amr, à Homs, en janvier 2011.

Les rebelles de l'Armée syrienne libre sont postés dans tous les immeubles aux limites du quartier et font le guet de jour comme de nuit. A peine à 200 mètres de cette « ligne de front », sont positionnées les forces de l'armée régulière.

Le photographe Mani a accompagné l’écrivain Jonathan Littell en Syrie. Leur travail a été publié dans le journal Le Monde . (Mani pour Le Monde)
Dans les rues de Baba Amro, à Homs, les manifestations débutent tous les jours à 18h. 

Elles concentrent les arabes sunnites majoritaires. Les minorités confessionnelles, les druzes, les chrétiens, les ismaéliens et les alaouites restent en dehors du mouvement de contestation.

Caroline Poiron, compagne de Gilles Jacquier, s’est rendue en Syrie en décembre 2011. Un webdocumentaire de son travail est visible sur Géopolis. (Caroline Poiron / Fedephoto pour Paris Match)
A Homs, en mars 2012, le Dr Kassem vient au secours des enfants victimes de la répression. 

Le photographe Robert King présent en Syrie depuis février 2012 a réalisé de nombreux clichés des massacres. (Robert King / Polaris)
Une fillette assiste aux manifestations anti-Assad sur la place centrale de la ville de Binnish, le 16 mars 2012.

Les photographes, le Britannique John Cantlie et le Néerlandais Jeroen Oerlemans, sont enlevés le 19 juillet et détenus dans un camp «jihadiste» en Syrie.

Après une semaine, les reporters sont relâchés. (John Cantlie / Fastfeatures.com)
Un garçon de cinq ans est tué par un tireur isolé à al-Qusayr, ville proche de la frontière libanaise et bastion de la résistance syrienne, le 21 juin 2012.

Des postes de soins clandestins sont mis en place pour venir en aide aux blessés civils et aux insurgés de l'Armée syrienne libre.

La Syrie est le premier conflit que couvre le photographe italien, Giulio Piscitelli. (Giulio Piscitelli)
Un chabiha (membre de la milice syrienne pro-gouvernementale) est détenu par des rebelles dans la prison de Marea, le 1er août 2012. 

Il arbore sur son torse des tatouages à la gloire du clan Assad.

L’écrivain et opposant syrien, Yassin al-Haj Saleh, a écrit un essai sur cette milice.

Il vit aujourd’hui dans la clandestinité. (Laurent Van der Stockt pour Le Monde)
Aujourd’hui, ce sont des combattants de l’Armée syrienne libre qui occupent cette salle de séjour d'une maison familiale à Alep. Un des soldats tire par la fenêtre sur un sniper. 

Cette maison auparavant était occupée par trois militaires de l’armée régulière d’Assad. Ils y furent tués.

En août 2012, Goran Tomasevic réalise pour l’agence Reuters, ce reportage à Alep. (Goran Tomasevic / Reuters)

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