Syrie : tous les courants de l’opposition réunis dans un Conseil national
Sa création a été qualifiée d’"historique" par l’universitaire Burhan Ghalioune, opposant de longue date au régime syrien qui vit à Paris. Résultat de tractations menées depuis samedi à Istanbul, le Conseil national syrien créé ce dimanche réunit toutes les tendances politiques, notamment les Comités locaux de coordination (LCC) qui chapeautent les manifestations en Syrie, les libéraux, les Frères musulmans, ainsi que les partis kurdes et assyriens.
Le premier acte du Conseil syrien a été de lancer un appel à la communauté internationale pour qu’elle protège le peuple syrien de la répression sanglante du régime de Bachar al-Assad. Le Conseil devrait se réunir prochainement pour élire son président et son comité exécutif, sorte de gouvernement bis appelé à prendre la suite du régime al-Assad.
La répression sanglante continue
Sur le terrain, l’armée régulière a repris samedi la majeure partie de Rastan, une ville de 40.000 habitants située dans la région de Homs à 160 km au nord de Damas. Le résultat de plusieurs jours d’affrontements entre militaires et déserteurs de l’armée, qui s’étaient regroupés dans cette ville berceau de la rébellion.
Selon l’Observatoire syrien des Droits de l’homme, basé en Grande-Bretagne, des dizaines de civils ont été tués et enterrés dans les jardins des maisons au cours des quatre jours de pilonnages menés par l’armée.
Ce dimanche, un appel au soulèvement a été lancé dans les universités syriennes.
La répression du mouvement de contestation lancé il y a six mois en Syrie a déjà fait, selon l’ONU, plus de 2.700 morts.
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