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Syrie : les Etats-Unis ne formeront plus les rebelles modérés

Ce programme était présenté comme un volet essentiel de la guerre contre le groupe Etat islamique en Syrie. Mais les Américains ont décidé d'arrêter. En théorie, 15.000 rebelles devaient être formés chaque année pour épauler l'aviation américaine dans la lutte contre les djihadistes. On est loin du compte.
Article rédigé par Frédéric Carbonne
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Un combattant de l'Armée syrienne libre dans un quartier de Damas © REUTERS/Bassam Khabieh)

En un an, ce programme du Pentagone en Syrie a tourné au gouffre financier et à l’échec militaire. Des centaines de millions de dollars dépensés pour rien ou presque. Le plus gradé de l’armée reconnaissait récemment qu’il y avait quatre ou cinq de ces combattants sur le terrain en ce moment. Et l’été dernier, le premier bataillon formé par les Etats-Unis s’est retrouvé sous le feu d’un groupe djihadiste sans pouvoir répliquer.

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Rien à voir donc avec la promesse d’entraîner jusqu’à 5.000 hommes chaque année. Les américains sont également face à un réel problème de recrutement. Comment convaincre des Syriens martyrisés par le régime de Bachar al-Assad qu’ils ne se battront plus contre lui mais contre le groupe Etat Islamique ? 

La stratégie ne change pas, assure Washington

Pour le ministre américain de la Défense, changer de programme ne signifie pas changer de stratégie. Il s’agit toujours de trouver les bonnes personnes pour combattre sur le terrain. L’idée, c’est, comme à Kobané, de compter sur les kurdes et sur d’autres groupes auxquels les Etats-Unis fourniraient des armes. Objectif : le Nord de la Syrie et le fief des djihadistes à Raqqa. Trop tard, disent déjà certains, depuis 4 ans et le début de la guerre civile, Barack Obama s’est toujours refusé à armer directement les rebelles.

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