Syrie : les appels se multiplient pour réclamer un vote du Parlement
De plus en plus de voix se font entendre en France pour
réclamer un vote du Parlement sur l'opportunité d'une action militaire en
Syrie. L'opposition est ainsi unanime pour réclamer une telle consultation. Sur
France Info, Brice Hortefeux demande "à ce que l'Assemblée nationale soit
saisie et que le gouvernement engage sa responsabilité ".
Alain Joyandet, ancien secrétaire d'État UMP chargé de la
coopération estime "que compte tenu qu'il n'y a pas de mandat de l'ONU, ce
ne serait pas une mauvaise idée de demander un vote du Parlement" . L'UMP
va réunir son comité politique rassemblant ses principales personnalités mardi
à midi pour parler de la Syrie. De son côté, François Bayrou, le président du MoDem s'est déclaré favorable à ce que les Parlementaires soir formellement appelé à voter.
L'UMP
n'est pas seule à réclamer un tel scrutin. François de Rugy, député d'Europe Écologie-Les
Verts, demande un débat et un vote même si elle renvoie l'opposition à ses
responsabilités rappelant que "pour la Libye, les Parlementaires n'avaient
pas voté" . Pour
la gauche de la gauche, ce vote va "de soi" , a dit Jean-Luc
Mélenchon, accusant François Hollande d'être devenu *"un supplétif"
- des Etats-Unis.
Le socialiste Patrick Mennucci
veut un vote
Pour le
moment, la plupart des dirigeants socialistes approuvent le principe d'un débat
sans vote. "On
ne modifie pas la pratique de la Constitution de la Ve République en fonction
de l'humeur des uns et des autres ou de ce qui se passe dans le monde" , a
résumé le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
Quelques
voix discordantes se sont toutefois fait entendre. Sur France Info, le député socialiste
Patrick Mennucci appelle à un vote. "On peut avoir une réunion d'information
mercredi puis voter dans la semaine qui suit. Quand on engage l'armée française
dans un conflit aussi peu lisible, il est nécessaire que cela se traduise par
un débat national ". Selon lui refuser ce vote serait "politiquement
une erreur".
Lundi, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault va recevoir
les principaux responsables politiques pour les informer. Mais cette réunion s'annonce houleuse après les propos du premier
secrétaire du Parti socialiste. Harlem Désir a évoqué l'esprit munichois de
certains dirigeants de l'opposition. Le président de l'UDI, Jean-Louis Borloo,
a dénoncé ces propos. Sans excuse ou condamnation par le président François
Hollande, il n'irait pas rencontrer Jean-Marc Ayrault.
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