Cet article date de plus de treize ans.

Syrie : le récit de l'envoyée spéciale de France Info à Damas

Les forces syriennes ont à nouveau ouvert le feu sur des manifestants, hier soir, dans plusieurs villes du pays. Une violence à laquelle assiste, sans y répondre, la communauté internationale. Hier, le Conseil de sécurité de l'ONU a échoué une nouvelle fois à se mettre d'accord sur un projet de résolution. Comment la population vit-elle ces violences ? Valérie Crova, correspondante de France Info à Beyrouth, a réussi à se rendre dans ce pays largement verrouillé par les autorités.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

"On vit déjà en démocratie ". Voilà la réponse, pour le moins surprenante qu'un jeune habitant de Damas a donné à l'envoyée spéciale de France Info, Valérie Crova, qui lui demandait ce qu'il pensait du mouvement de contestation. La preuve que la lutte contre le régime de Bachar al-Assad n'a pas que des partisans au sein de la population syrienne.

MANIFS SYRIE
syrie / ministre information

Et pourtant, les manifestants n'ont pas eux l'intention de baisser les bras. "On manifestera tous les soirs après les Tarawih ", les prières qui accompagnent chaque jour la rupture du jeûne du ramadan, assurent des militants sur Facebook. Pas question de céder à la répression meurtrière.

Cette vidéo aurait été tournée hier soir à Deir ez-Zor, dans l'est du pays :

Hier soir, les forces syriennes ont à nouveau tiré sur des manifestants. "J'ai vu une dizaine de jeunes s'effondrer alors que je
fuyais les tirs
", raconte un habitant de Mouadhamia, un faubourg à l'ouest de la capitale
Damas. Les villes de Hassaka, de Lattaquié et surtout de Hama sont aussi victimes de la répression.

Pendant ce temps, le Conseil de sécurité n'arrive toujours pas à se mettre d'accord sur la réponse à apporter à la répression syrienne. Faut-il une simple déclaration pour condamner la violence ? Une résolution en bonne et due forme contre l'attitude de Bachar Al-Assad ? Les Européens et les Américains, partisans de la fermeté, se heurtent au refus de la Chine et de la Russie. De nouvelles discussions ont abouti à un échec, hier. Les
diplomates doivent consulter leurs capitales respectives et reprendre les
négociations aujourd'hui.

L invite du matin AOD

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.