Cet article date de plus de douze ans.

Syrie : le journaliste Paul Conroy en sécurité au Liban, incertitude au sujet d'Edith Bouvier

Les deux journalistes blessés vendredi à Homs lors d'un bombardement de l'armée syrienne auraient été exfiltrés vers le Liban, où ils seraient en sécurité, selon l'opposition syrienne citée par l'agence Reuters. Mais l'ambassade de France au Liban n'est pour l'instant "pas en mesure de confirmer" l'évacuation d'Edith Bouvier.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Le Quai d'Orsay appelle à la plus "extrême prudence ". L'ambassade de France au Liban précise ce midi ne disposer d'aucun élément permettant de confirmer l'évacuation de la journaliste Edith Bouvier. Elle serait en sécurité au Liban, selon un membre de l'opposition syrienne cité par l'agence Reuters. Mais ni le Figaro , son employeur, ni Reporters sans frontières (RSF) ne confirment cette information.

"Elle est toujours à Homs" selon d'autres opposants syriens

Selon Rima Fleihan, une porte-parole des comités locaux de coordination, Edith Bouvier est toujours à Homs. Le ministère français des Affaires étrangères se dit toujours mobilisé pour "permettre l'évacuation" de la journaliste. D'autre membres de l'opposition syrienne, le groupe Avaaz, indiquent qu'un seul journaliste étranger, Paul Conroy, a réussi à fuir la Syrie.

L'évacuation de Paul Conroy, elle, est bien confirmée par des diplomates et la famille de ce journaliste britannique. Paul Conroy a été transporté au Liban via un passage frontalier
illégal, selon un militant de l'opposition syrienne. Selon les comités locaux de coordination, Conroy a été évacué par des déserteurs de l'armée.

Appel au secours

Les deux journalistes avaient lancé jeudi dernier des appels au secours dans une vidéo postée sur Youtube. Ils étaient tous deux apparus les traits tirés, allongés, blessés. Paul Conroy affirmait souffrir de "trois blessures profondes à la jambe", et Edith Bouvier de multiples fractures "au fémur, dans le sens de la longueur et de la largeur".

Le pilonnage incessant de la ville de Homs, bastion de l'opposition syrienne, a coûté la vie la semaine dernière au journaliste français indépendant Rémi Ochlik et à sa consœur britannique du Sunday Times Marie Colvin.
Les deux reporteurs faisaient partie d'un groupe d'une demi-douzaine de journalistes, pris au piège dans ce qui sert de salle de presse à l'opposition syrienne. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.