Syrie : l'ONU continue d'enquêter sur les armes chimiques
Le dernier rapport de l'ONU sur la question des armes chimiques en Syrie ne devrait pas faire avancer le débat sur la nécessité ou non de mener une intervention militaire contre le régime de Damas.
Tout d'abord parce que cette enquête a été réalisée par des experts indépendants entre le 15 mai et le 15 juillet soit avant l'attaque du 21 août qui a incité la communauté internationale à se poser la question d'une intervention punitive contre Bachar al-Assad.
Ensuite parce que le texte, s'il estime probable l'uitlisation de telles armes, ne parvient pas à déterminer qui en a fait usage.
"L'enquête se poursuit "
"Compte tenu des éléments actuellement disponibles, il n'est
pas possible d'établir de conclusion sur les agents chimiques
utilisés, sur leurs systèmes de propagation et sur ceux qui les
ont employés. L'enquête se poursuit ", explique ce rapport - le onzième sur ce thème en deux ans.
L'équipe consituée d'une vingtaine d'enquêteurs a conduit
258 entretiens avec des réfugiés, des déserteurs et d'autres
personnes au Proche-Orient et à Genève, via Skype. Des témoignages qui n'ont donc pas permis de résoudre le mystère qui entoure le problème des armes chimiques en Syrie.
Crimes de guerre dans les deux camps
Le principal enseignement de cette enquête réside dans ses recherches sur les crimes de guerre. L'ONU indique que de tels actes ont été commis dans les deux camps, par
les forces soutenant le régime de Bachar al-Assad comme par les
groupes rebelles.
Le rapport accuse l'armée gouvernementale syrienne d'avoir massacré des civils,
bombardé des hôpitaux et commis d'autres actes de violence pour
récupérer le terrain cédé aux insurgés ces derniers mois.
Les rebelles et combattants islamistes étrangers sont quant à eux accusés de s'être rendus coupables d'exécutions
sommaires, de prises d'otages et des bombardements de zones
civiles.
"Les auteurs de ces violations et de ces crimes, quel que
soit leur bord, ont agi en violation du droit international.
(...) Il est impératif de les traduire en justice ", ajoute la
commission d'enquête dirigée par le diplomate brésilien Paulo.
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