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Syrie : l'armée accuse à son tour les rebelles d'utiliser des agents chimiques

La télévision d'État syrienne a affirmé ce samedi que des produits servant à la confection d'armes chimiques avaient été retrouvés par des militaires à Jobar, dans la banlieue de Damas. Une accusation qui intervient alors que le régime lui-même est accusé d'avoir utilisé des agents chimiques lors d'un bombardement mercredi dernier. Un bombardement qualifié par Laurent Fabius de "massacre chimique".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Reuters)

Depuis mercredi dernier, le régime syrien et ses alliés accusent, plus ou moins clairement, les rebelles d'être à l'origine du bombardement chimique perpétré dans la banlieue de Damas.

Ce samedi, la télévision d'État est allée plus loin, affirmant que des soldats de l'armée de Bachar al-Assad avaient découvert des "agents chimiques " dans "tunnels des terroristes " à Jobar, près de la capitale. Selon les images et le commentaire diffusés en boucle, "dans certains cas, les soldats suffoquent en entrant à Jobar ". Selon la télévision syrenne, les soldats s'apprêteraient à donner l'assaut sur ce secteur tenu par les rebelles.

"Massacre chimique "

A contrario la France se dit persuadée que c'est le régime de Bachar el-Assad qui est à l'origine de ces attaques. En visite à Ramallah, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius assure que "cela ne peut venir que du régime ". Un peu plus tôt le chef de la diplomatie française s'est voulu menaçant : "Toutes les informations que nous avons montrent que ce massacre chimique est d'une telle gravité que bien évidemment celui-ci ne pourra pas rester sans réaction forte ". Les États-Unis avaient déjà annoncé le renforcement de leurs moyens militaires, au cas où, en mer Méditerranée.

Ces accusations successives sont formulées sur fond de négociations avec l'ONU pour que des inspecteurs aient accès à la zone suspecte, visée mercredi dernier. Angela Kane, Haute représentante pour le désarmement est arrivée ce samedi à Damas. Selon Médecins Sans Frontières, 355 patients
"présentant des symptômes neurotoxiques " sont décédés en Syrie, et 3.600 personnes sont traitées. 

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