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Syrie : François Hollande pour la livraison d'armes aux rebelles

Le président de la République a assuré jeudi lors d'un déplacement à Bamako que la France allait livrer des armes à l'armée de libération de la Syrie (ASL). Il promet que cette opération se fera dans "un cadre contrôlé" et "élargi avec un ensemble de pays".
Article rédigé par Pierrick de Morel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Michel Euler Reuters)

Alors que le Conseil de sécurité de l'ONU devrait être saisi d'une  résolution obligeant la Syrie à démanteler son arsenal chimique, François Hollande a affirmé jeudi soir que la France allait livrer des armes aux rebelles syriens, qui luttent depuis mars 2011 contre le régime de Bachar al-Assad.

"Les Russes livrent régulièrement des armes [ndlr : au régime de Bachar al-Assad] , a expliqué François Hollande lors d'une conférence de presse en marge de son déplacement à Bamako, où il assistait à l'investiture de son homologue malien Ibrahim Boubacar Keita, alias IBK.

Le président de la République a donc annoncé que la France apporterait un soutien militaire à l'armée de la libération de la Syrie (IBK), assurant que cette aide se ferait "dans un cadre élargi, avec un ensemble de pays et dans un cadre qui peut être contrôlé car nous ne pouvons pas accepter que des armes puissent aller vers des jihadistes."

Eviter que les armes ne parviennent à al-Qaïda

* Un risque réel tant les combattants liés à al-Qaïda sont de plus en plus présents en Syrie : jeudi, ils se sont emparés de la ville d'Azaz, près de la frontière turque, comme le raconte le journaliste de France Info* Hervé Toutain.

"Nous avons toujours dit que nous voulions contrôler les fournitures
d'armes si nous en faisions, pour qu'elles aillent à l'ASL
", a dit encore le
président français.

L'option d'une intervention militaire n'étant plus d'actualité depuis l'accord américano-russe sur le démantèlement de l'arsenal chimique du régime de Bachar al-Assad, François Hollande a déclaré qu'il était favorable à une solution politique pour régler le conflit syrien, seule option selon lui pour en finir "avec ce qui est le plus grand massacre du XXIe siècle ".

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