Le conflit syrien se rappelle au monde entier avec une image violente, celle d'un nourrisson syrien d'à peine trois mois gravement blessé après un bombardement. C'était en octobre dernier que les secours ont retrouvé le petit Karim parmi les blessés et les morts. "Il y avait neuf morts, dont trois femmes. On a trouvé une mère décédée par terre qui tenait son enfant. On a soigné le bébé en pleur, il avait le crâne fracturé et une blessure à un oeil", raconte Moayed al-Halafi, volontaire de la Défense civile syrienne.Une démarche d'indignationOpéré, l'enfant perd son œil. C'est un photoreporter qui, le premier, poste ces images bouleversantes. Il se prend lui-même en photo en masquant son oeil. La démarche d'indignation est ensuite reprise en Syrie puis partout sur les réseaux sociaux et jusqu'à l'ONU. Les ONG s'emparent de cet élan pour alerter sur la situation dramatique de la Ghouta (Syrie) où l'enfant a été blessé.