Syrie : Bachar al-Assad refuse de retirer ses troupes sans "garantie écrite"
"Alors que le régime de Bachar al-Assad avait annoncé qu'il acceptait le plan Annan et proposé lui-même la date du 10 avril pour le retrait de ses troupes [...] il formule désormais de nouvelles exigences inacceptables." À travers la déclaration de son porte-parole, le quai d'Orsay exprime ce soir son indignation face à un rétropédalage du régime syrien.
Ce dernier a affirmé aujourd'hui que parler du retrait des troupes syriennes était prématuré et "inexact, Kofi Annan n'ayant pas encore présenté de garanties écrites sur l'acceptation par les groupes terroristes armés de l'arrêt de toute forme de violences et sur leur volonté de livrer leurs armes." La Syrie réclame aussi un engagement écrit de la part du Qatar, de l'Arabie Saoudite et de la Turquie. Trois pays qu'elle accuse de fournir des armes aux opposants.
Au moins 51 morts aujourd'hui, 128 morts hier
De son côté, Kofi Annan, émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe, s'est dit "choqué par la montée de la violence et des atrocités dans plusieurs villes et villages de Syrie" . Les violences ont fait au moins 51 morts ce dimanche selon l'Observatoire syrien des droits l'Homme, 128 morts la veille, une journée particulièrement meurtrière.
L'ONU a fixé au 10 avril la date-butoir pour le retrait des troupes syriennes et l'arrêt des violences. Le chef des rebelles de l'Armée syrienne libre a affirmé lui son engagement à cesser le combat, mais a ajouté qu'il n'avait pas à donner de garanties au régime.
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