Syrie : Assad balaie les menaces, la répression continue
Droit dans ses bottes. Alors que la Ligue arabe appelle Damas "à mettre fin immédiatement à tous les actes de violence et aux campagnes sécuritaires contre les civils ", Bachar al-Assad continue de justifier ses opérations militaires : "C'est un devoir national de s'occuper des hors-la-loi et des criminels qui font des hold-up sur les routes, interdisent l'accès aux villes et terrorisent la population ".
**Bain de sang à Deir Ezzor
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Dernière victime de ces opérations de "nettoyage" : Deir Ezzor, au bord de l’Euphrate. Les chars et les blindés auraient déjà fait plus de 52 tués et une centaine de blessés depuis ce dimanche matin dans les rues de la ville. Selon l'Observatoire syrien, quelque 250 chars et transports de troupes blindés participent à l'offensive.
**Un régime sourd aux pressions
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Outre la Ligue arabe, Bachar al-Assad a donc choisi d’ignorer la conversation téléphonique qu’il a eue hier avec le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki Moon. Du coup, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmed Davutoglu, a décidé de se rendre directement à Damas mardi prochain pour tenter une médiation avec le régime. Mais pas sûr qu’il trouve un bon accueil. Un conseiller de Bachar al-Assad, prévient : "S’il vient délivrer un message déterminé à la Syrie, alors il entendra des propos encore plus déterminés concernant la position de la Turquie ".
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