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Syrie : Alep toujours assiégée

Les rebelles ont affirmé avoir repoussé des assauts de l'armée syrienne contre leurs positions à Alep, la capitale économique du pays. Mais au troisième jour d'une offensive massive des forces gouvernementales, l'opposition, qui dit craindre un massacre, continue de réclamer des armes et une réunion d'urgence à l'ONU.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
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Franceinfo (Franceinfo)

Pas de trêve en Syrie. La bataille d'Alep, ville de 2,5 millions d'habitants au nord de Damas, se poursuit dans la confusion. Les chars et les hélicoptères de l'armée loyaliste ont repris leurs attaques contre le bastion rebelle de Salaheddine, dont elle affirme avoir repris le contrôle alors que l'Armée syrienne libre (ASL) soutient le contraire. Selon  l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme (basé à Londres et proche de l'opposition), les violences aurait déjà fait 67 morts au moins.

La population tente de fuir les combats par la route. Selon l'ONU, 200.000 Syriens ont quitté Alep ces deux derniers jours tandis que la situation humanitaire sur le terrain se dégrade. "Beaucoup de gens ont trouvé provisoirement refuge dans des écoles et d'autres bâtiments publics dans des zones plus sûres et elles ont un besoin urgent de nourriture, de couvertures et d'eau potable ", affirme la responsable des opérations humanitaires de l'Onu, Valerie Amos.

Paris veut une réunion ministérielle d'urgence du Conseil de sécurité

La France, qui prend la présidence du Conseil de sécurité des Nations unies le 1er août, va demander une réunion du Conseil de sécurité sur la Syrie  "avant la fin de cette semaine ", a indiqué Laurent Fabius. Une réunion d'urgence, au niveau des ministres des Affaires étrangères, "à la fois pour essayer d'arrêter les massacres et préparer la transition politique ", a précisé le chef de la diplomatie française ce matin sur RTL.

Depuis le début de l'insurrection en mars 2011, une éventuelle action de l'Onu est bloquée par l'opposition de la Russie et de la Chine, membres permanents comme la France du Conseil de sécurité, à toute mesure coercitive contre le régime de Bachar al Assad.

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