Souha Arafat est accusée de corruption et la Tunisie a lancé un mandat d'arrêt. Elle se dit "victime de la dictature".
Une source judiciaire tunisienne a indiqué que Souha Arafat était poursuivie dans le cadre de l'affaire de l'Ecole internationale de Carthage, qu'elle avait fondée au printemps 2007 avec Leïla Trabelsi, l'ex-première dame de Tunisie, dans la banlieue nord de Tunis.
Souha Arafat a rejeté les accusations. "Je me battrai comme je me suis battue contre de nombreuses autres choses", a-t-elle affirmé dans une interview donnée à un journaliste de l'AFP à Malte, où elle réside.
Elle a affirmé avoir appris l'émission d'un mandat d'arrêt contre elle à travers la presse. "J'ai été étonnée, cela a été une mauvaise surprise car j'ai été moi-même une victime de la dictature tunisienne", a-t-elle déclaré, en soulignant ne pas avoir reçu de notification officielle d'une telle procédure.
Procédures illégales
"Cette école a été créée de façon illégale : les procédures administratives légales ont été violées pour des intérêts personnels", selon cette source. La création de cet établissement privé qui fournissait un enseignement de la maternelle au lycée conformément au système éducatif français, avait suscité des remous car elle avait entraîné la fermeture d'un établissement également privé et réputé, l'école Louis Pasteur-Bouebdeli.
Souha Arafat a affirmé avoir dit à Leila Trabelsi qu'elle n'était pas d'accord avec cette situation. "Elle m'a répondu : ok si c'est comme ça, laisse tomber et m'a envoyé son responsable financier auquel j'ai confié tous mes pouvoirs", a affirmé Mme Arafat.
"Je n'ai aucun lien depuis 2007 avec l'affaire de l'école internationale et j'ai tous les documents officiels prouvant que j'ai cédé toutes mes parts et mes actions dans l'école à Asmaa Mahjoub, nièce de Leïla, épouse de l'ancien président (tunisien) Zine El-Abidine Ben Ali", a assuré Souha Arafat à l'AFP.
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