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Son épouse Tahereh Saeedi, a confirmé mardi l'information donnée par le bureau du procureur de Téhéran

"Oui, il a été libéré. Il va bien", a déclaré Mme Saeedi par téléphone.""Jafar Panahi a été libéré mardi de la prison d'Evine (à Téhéran) après avoir déposé une caution de 2 milliards de rials" (200.000 USD), a-t-elle dit. M. Panahi avait entamé il y a une dizaine de jours une grève de la faim pour protester contre sa détention.
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Le réalisateur iranien Jafar Panahi, Ours d'argent à Berlin en 2006 pour Hors-jeu (Offside) (AFP / Johannes Eisele)

"Oui, il a été libéré. Il va bien", a déclaré Mme Saeedi par téléphone."

"Jafar Panahi a été libéré mardi de la prison d'Evine (à Téhéran) après avoir déposé une caution de 2 milliards de rials" (200.000 USD), a-t-elle dit. M. Panahi avait entamé il y a une dizaine de jours une grève de la faim pour protester contre sa détention.

M. Dolatabadi, le procureur de Téhéran, avait annoncé lundi soir que la justice avait ordonné la libération sous caution de M. Panahi dans l'attente de son procès.

Agé de 49 ans, Jafar Panahi, qui soutient ouvertement l'opposition au président Mahmoud Ahmadinejad, avait été arrêté le 1er mars à son domicile de Téhéran avec seize autres personnes.

Mi-avril, le ministère iranien de la Culture avait affirmé que l'arrestation était "une affaire de sécurité" et que le metteur en scène "préparait un film contre le régime portant sur les évènements post-électoraux", en référence aux manifestations qui avaient suivi la réélection contestée de M. Ahmadinejad en juin 2009.

Cette arrestation a soulevé une vague d'indignation internationale et de nombreux appels ont été lancés pour sa libération, notamment ces derniers jours, à l'occasion du Festival de Cannes où le cinéaste devait siéger parmi les membres du jury. Jafar Panahi avait entamé une grève de la faim, il y a une dizaine de jours, pour obtenir sa libération.
Réactions
Les ministres français des Affaires étrangères et de la Culture, Bernard Kouchner et Frédéric Mitterrand, se sont réjouis mardi de la remise en liberté du cinéaste iranien Jafar Panahi, soulignant qu'il n'aurait jamais dû être emprisonné.

Le Parti socialiste s'est "réjoui" mardi de la libération du cinéaste iranien, Jafar Panahi , et "demande la libération de tous les prisonniers d'opinion en Iran".

Nombreux soutiens au sein du 7e art

Steven Spielberg, Martin Scorsese, Robert de Niro ou Francis Ford Coppola avaient signés une pétition lancée début mai aux Etats-Unis réclamant sa libération.

Son nom est maintes fois revenu à Cannes lors de la quinzaine. Ainsi, lors de la cérémonie d'ouverture, le fauteuil qu'il aurait dû occuper était resté symboliquement vide sur l'estrade de l'auditorium du Palais des festivals.

Le 15 mai, dans une lettre écrite en prison et lue sur les marches du Palais, le metteur en scène avait clamé son innocence et démenti avoir fait un film contre le régime iranien.

Dimanche, l'actrice française Juliette Binoche a brandi un écriteau avec le nom du cinéaste lorsqu'elle est venue chercher le prix d'interprétation féminine. Les ministres des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, et de la Culture, Frédéric Mitterrand, avaient appelé à la "libération immédiate" du cinéaste.

En Iran également, 85 réalisateurs ont demandé samedi la remise en liberté du cinéaste.

Panahi est l'un des cinéastes de la "nouvelle vague" iranienne les plus connus à l'étranger. Il a notamment reçu le Lion d'or à la Mostra de Venise en 2000 pour "Le cercle" et l'Ours d'argent à la Berlinale en 2006 pour "Hors-jeu". Il a été primé deux fois à Cannes ("Le ballon blanc", Prix de la Caméra d'or 1995 et l'"Or pourpre", Prix du Jury-Un Certain Regard en 2000).

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