Des drapeaux français brûlés devant l'ambassade de France en Bolivie
Une centaine de manifestants protestent contre le refus de la France d'avoir laissé le président Evo Morales franchir son espace aérien. Une conséquence indirecte de l'affaire Snowden.
Les Boliviens ne digèrent pas le refus de la France de laisser, mardi, le président Evo Morales franchir son espace aérien. Une centaine de manifestants ont brûlé, mercredi 3 juillet, des drapeaux français à La Paz, le capitale, et lancé des pierres contre l'ambassade de France en Bolivie.
La France, mais aussi le Portugal, l'Espagne et l'Italie, avaient pris cette décision parce qu'il suspectait la présence à bord de l'informaticien américain Edward Snowden, recherché par les Etats-Unis pour espionnage.
"France, fasciste, hors de Bolivie !"
François Hollande s'est défendu mercredi. "Il y avait des infos contradictoires sur les passagers qui étaient à bord, a-t-il expliqué. Dès lors que j'ai su que c'était l'avion du président bolivien, j'ai donné immédiatement l'autorisation de survol." Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a également appelé son homologue bolivien pour "lui faire part des regrets de la France".
Mobilisés par des organisations proches de Morales, les manifestants ont d'abord visé l'ambassade de France avec des pierres et fait exploser des pétards, avant de brûler deux drapeaux, brandissant des pancartes et des banderoles critiquant le gouvernement français.
Des vitres de la représentation diplomatique ont été brisées alors que la police s'est repliée face aux protestataires. "France, fasciste, hors de Bolivie !", "France, l'Indien [Evo Morales] est le sauveur du monde !" scandaient des manifestants tandis que d'autres brandissaient des pancartes indiquant "France hypocrite, France colonialiste".
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