Six humanitaires otages retrouvent la liberté
Quatre employés européens de l'ONG française ACF et leurs deux pilotes ont été libérés après neuf mois de détentionQuatre employés européens de l'ONG française ACF et leurs deux pilotes ont été libérés après neuf mois de détention
Ils sont "apparemment en bonne santé" a indiqué dans un communiqué Action contre la Faim (ACF), après l'annonce de leur libération par la présidence française.
Ils avaient été enlevés le 5 novembre, par un groupe d'hommes armés, alors qu'ils rejoignaient l'aéroport de Dhusa Mareb (250 km au nord-ouest de Mogadiscio) afin de rentrer sur Nairobi.
Après l'annonce de leur libération, le président français Nicolas Sarkozy "se réjouit et exprime son vif soulagement" a indiqué dans un communiqué la présidence. Le ched de l'Etat a par ailleurs "adressé ses chaleureuses félicitations à tous ceux dont l'implication a permis le dénouement de cette prise d'otages", ajoute le texte, sans faire état du versement ou non d'une rançon aux ravisseurs.
De son côté, ACF a fait part de son "immense soulagement" après les libérations et a "remercié les communautés somaliennes ainsi que les autorités des différents pays d'origine de ces expatriés pour leur soutien sans faille et les familles des otages pour leur confiance".
La Somalie, pays risqué
ACF est présente en Somalie depuis 1992, mais vu la dangerosité du pays, l'ONG n'y a pas actuellement d'employés étrangers basés en permanence.
Les enlèvements d'étrangers, notamment de journalistes, et de membres d'organisations humanitaires, y compris somaliens, ont augmenté de façon inquiétante depuis plus d'un an en Somalie.
Le 18 juillet, trois employés étrangers d'une organisation humanitaire ont été enlevés au Kenya à la frontière somalienne par des hommes armés qui les ont emmenés en Somalie, où ils sont toujours otages. Quatre jours auparavant, deux agents des services de renseignements français avaient été enlevés par des hommes armés dans leur hôtel à Mogadiscio. Selon des sources somaliennes, ils sont détenus par les insurgés islamistes qui veulent renverser le gouvernement de transition somalien soutenu par la communauté internationale.
Une journaliste canadienne et un photographe australien, enlevés le 23 août près de Mogadiscio, sont également toujours retenus captifs ainsi qu'un Kényan et un Britannique, employés d'une société indienne sous contrat avec une agence d'aide de l'ONU, retenus eus depuis le 1er avril 2008.
Les ravisseurs exigent généralement des rançons pour libérer leurs otages, à l'instar des pirates qui multiplient depuis début 2008 les attaques de navires au large des côtes de Somalie.
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