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Selon l'imam d'Al-Azhar, le terrorisme est «une maladie» qui utilise l’islam
Le grand imam d’Al-Azhar, prestigieuse institution de l’islam sunnite située en Egypte, a une nouvelle fois condamné les attentats terroristes perpétrés au nom de l’islam. Cheikh Ahmed al-Tayeb souligne que le terrorisme n’est pas un produit dérivé de la religion.
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Un attentat au Liban, des attaques à Paris et une prise d’otages au Mali.
Les trois actions terroristes, dont deux revendiquées par Daech, ont un point commun : la référence à Allah.
Pour l’imam d’Al Azhar, haut lieu de l’islam sunnite, il s’agit d’une aberration qu’il veut combattre.
«Lier à l’islam les attentats qui ont lieu aujourd’hui, parce que ceux qui les commettent crient Allah Akbar (Dieu est grand), est une injustice flagrante», a précisé Cheikh al-Tayeb, le 21 novembre 2015, lors de la réunion du Conseil des Sages musulmans, une institution regroupant des dignitaires musulmans venus d’une dizaine de pays.
Des gangs derrière la religion
Basée au Caire, Al-Azhar est à la fois une mosquée et une référence en matière d’enseignement de l’islam sunnite. L’institution condamne régulièrement les attaques de l’organisation Etat islamique (sunnite, mouvance salafiste). Son dirigeant rejette surtout l’amalgame entre islam et terrorisme. «Nous musulmans, subissons de nombreuses attaques de ces gangs qui se cachent derrière la religion», a-t-il ajouté en affirmant que le terrorisme ne peut être lié à la religion et qu’il s’agit d’«une maladie intellectuelle et psychologique qui cherche des prétextes en interprétant les écritures saintes».
Promouvoir les vrais principes de l’Islam
Cheikh al-Tayeb promet de combattre les «marchands de la mort» et l’idéologie terroriste qu’ils répandent dans le monde. L’institution sunnite propose de former des imams en France et en Europe pour contrer la présence de prédicateurs extrémistes. Al-Azhar veut lancer aussi des campagnes dans le monde pour promouvoir la paix et répondre aux idées fausses. «Si nous ne pouvons pas guider les terroristes vers une meilleure voie, nous devons au moins protéger les autres musulmans», affirme dans une interview à l’Agence France Presse Abbas Shoman, numéro deux de la mosquée Al-Azhar.
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