Selon Amnesty International, la Syrie traque ses opposants dans le monde entier
On est loin de Rastan ou Homs, en Syrie, où tombent presque chaque jour des civils venus tenir tête aux hommes de Bachar Al-Assad, en espérant y gagner davantage de liberté et de démocratie. Et pourtant...
L'organisation de défense des Droits de l'Homme Amnesty International a réuni des témoignages provenant d'une trentaine de Syriens en exil dans huit pays : l'Allemagne, le Canada, le Chili, l'Espagne, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Suède. Et aboutit à ce constat : tous ont été victimes d'intimidations directes, selon Geneviève Garrigos, d'Amnesty.
Des hommes de la Mukharabat dans tous les cortèges
Un témoignage, parmi d'autres, qui recoupe ceux que Le Monde a recueilli aussi en France. Des opposants "pourchassés jusqu'à Paris", raconte le quotidien.
Ces exilés participent pour certains aux rassemblements qui se tiennent tous les week-end à 17h autour de la fontaine du Châtelet à Paris. Rassemblements festifs à première vue, mais, affirme le journal, "un œil plus exercé remarquera le manège des mouchards qui tournent à pied ou en voiture, filmant l'assistance avec leurs téléphones portables ".
Ce fichage s'accompagne, selon Amnesty, de harcèlement par les services de sécurité, mais aussi d'arrestations, d'actes de torture et de disparitions chez les proches des exilés. Et de pointer la responsabilité de la Mukhabarat, le renseignement syrien, qui agit dans l'ombre dans le monde entier.
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