Séisme en Turquie et en Syrie : Damas accepte d'ouvrir deux autres points de passage transfrontaliers pour trois mois, annonce l'ONU

Article rédigé par Yann Thompson, Lola Scandella, Louis San
France Télévisions
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Un homme sur les décombres du séisme à Jindires, en Syrie, le 11 février 2023. (BAKR ALKASEM / AFP)
"Je salue la décision aujourd'hui du président syrien Bachar al-Assad d'ouvrir les deux points de passage de Bab Al-Salam et Al Ra'ee entre la Turquie et le nord-ouest de la Syrie pour une période initiale de trois mois", a déclaré le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans un communiqué.

Ce qu'il faut savoir

Ce direct est désormais terminé. 

Le régime de Bachar al-Assad a accepté d'ouvrir deux points de passage transfrontaliers entre la Turquie et le nord-ouest de la Syrie pour une période de trois mois, afin d'acheminer de l'aide humanitaire aux victimes du séisme, a annoncé le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, lundi 13 février. "Je salue la décision aujourd'hui du président syrien Bachar al-Assad d'ouvrir les deux points de passage de Bab Al-Salam et Al Ra'ee entre la Turquie et le nord-ouest de la Syrie pour une période initiale de trois mois", a déclaré Antonio Guterres dans un communiqué. Initialement, les Nations unies garantissaient l'ouverture de quatre points de passage entre la Turquie et la Syrie. Mais sous la pression de la Russie et de la Chine, trois postes transfrontaliers avaient été fermés. 

Le séisme a fait plus de 35 000 morts. Le bilan de la catastrophe ne cesse de s'alourdir. Le tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a frappé le sud de la Turquie et le nord-ouest de la Syrie il y a une semaine a fait plus de 35 000 morts, selon les derniers bilans officiels, lundi 13 février. Il s'élevait lundi à 35 224 morts, dont 31 643 dans le sud de la Turquie, d'après l'organisme public turc de gestion des catastrophes (Afad). Les autorités ont dénombré 3 581 morts en Syrie. Ce bilan pourrait "doubler", avait alerté l'ONU samedi, à l'heure où il s'élevait déjà à 28 000 morts. Dans un rapport publié lundi, l'association patronale Turkonfed estimait qu'au total, "72 663 personnes pourraient perdre leur vie tandis que 193 399 personnes pourraient être blessés". 

Réunion d'urgence à l'ONU. Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunissait d'urgence à huis clos, lundi à New York, pour discuter de la situation humanitaire en Syrie. "Nous avons fait défaut aux gens du nord-ouest de la Syrie", a reconnu sur Twitter Martin Griffiths, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d'urgence à l'ONU. "Ils se sentent à juste titre abandonnés" en voyant que l'aide humanitaire n'arrive pas, et il faut "corriger cet échec au plus vite", a-t-il ajouté. L'acheminement de l'aide par le point de passage de Bab al-Hawa, interrompu par le séisme, a pu reprendre, mais les appels à ouvrir d'autres points de passage transfrontaliers entre Turquie et Syrie se multiplient. 

Une rencontre entre l'OMS et Assad. Le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a rencontré le président syrien, Bachar Al-Assad, dimanche à Damas, assurant que ce dernier s'était montré prêt à envisager l'ouverture de nouveaux points de passage pour acheminer l'aide aux zones rebelles.

Des sauvetages inespérés. En Turquie, des cas de sauvetages miraculeux, bien au-delà de la période cruciale de 72 heures après la catastrophe, continuent d'être rapportés par les secours et les médias. Une femme et un enfant ont notamment été sortis vivants des décombres dimanche à Sehit Aileleri par une équipe de Salvadoriens, a annoncé le président salvadorien, Nayib Bukele.