Scrutin sans enjeu mais hautement symbolique en Birmanie
Il y a un an, la
scène aurait été impensable, considérée comme un acte politique rebelle et dangereux.
Des habitants de Rangoun en Birmanie qui arborent des T-shirts à l’effigie d’Aung
San Suu Kyi. Des citoyens heureux de pouvoir exprimer leur soutien à l’opposante
historique.
Car la star annoncée de ce scrutin devrait bien être Aung San Suu Kyi. Sauf
surprise, qui trahirait alors un recul du pouvoir en place, celle qui a passé
20 ans en résidence surveillée devrait faire son entrée au parlement avec d’autres
membres de la LND (la Ligue nationale pour la démocratie) qu’elle dirige.
Moins de 7% des sièges en jeu
Ce scrutin ne
changera pas grand-chose dans l’équilibre politique birman puisque seuls 45 sièges
sur 664 sont en jeu. L'assemblée est très largement contrôlé par le régime et l’influence des députés d’opposition sera donc quoiqu’il
arrive limitée.
Ces élections pourraient en revanche adoucir les relations
entre la Birmanie et les pays occidentaux. Ces derniers ont laissé entendre qu’ils
pourraient lever certaines sanctions si le scrutin se déroule normalement.
L'opposition dénonce des irrégularités "partout"
Mais rien n’est moins sûr. Quelques heures après l'ouverture des bureaux de vote, un responsable de la LND dénonce des irrégularités, notamment sur les bulletins eux-mêmes. "C'est le cas partout dans le pays, la commission électorale est responsable de ce qui se passe ".
Aung San Suu Kyi déclairait, avant le vote, s'attendre à ce que scrutin ne soit pas "libre et juste" . Elle a toutefois insisté sur
la nécessité d’y participer.
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