Sassou Nguesso réélu président
Denis Sassou Nguesso a été réélu président du Congo à une très large majorité, selon les résultats officielsDenis Sassou Nguesso a été réélu président du Congo à une très large majorité, selon les résultats officiels
Selon les résultats officiels du scrutin proclamés mercredi, et déjà contestés par l'opposition, il a été réélu pour 7 ans avec 78,61% des voix lors du scrutin du 12 juillet dont le taux de participation a dépassé les 66%.
M. Sassou Nguesso, 66 ans dont près de 25 à la tête du pays, était considéré comme le grand favori, face à douze adversaires.
Six candidats n'ont pas voté et avaient appelé au boycottage du scrutin, après avoir réclamé plusieurs fois sans succès le report de la présidentielle.
Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, candidat indépendant, se classe deuxième avec 7,46% des voix, devant l'opposant modéré Nicéphore Fylla de Saint-Eudes (6,98%). L'opposant radical Mathias Dzon, ex-ministre des Finances de 1997 à 2002, qui était considéré avant le vote comme le principal adversaire du président-candidat et avait appelé au boycott, a obtenu 2,30%.
Pour être définitifs, ces résultats doivent être validés par la Cour constitutionnelle.
Denis Sassou Nguesso était soutenu par une centaine de partis et d'associations formant le Rassemblement de la majorité présidentielle (RMP).
L'opposition conteste
Si tout le monde convient que les opérations de vote se sont déroulées dans le calme à travers le pays, après deux semaines de campagne électorale sans heurt, le processus a été marqué par plusieurs points de désaccord.
D'abord sur le nombre d'électeurs: officiellement, 2,2 millions de Congolais - sur 3,6 millions d'habitants - étaient appelés à voter, chiffre contesté par l'opposition selon laquelle le fichier électoral a été "gonflé".
Les résultats publiés mercredi mentionnent 2.078.802 électeurs inscrits. Joint par l'AFP, le président de la Conel a expliqué que le nombre a été modifié, à la baisse, lors d'opérations de "vérification" ayant précédé le scrutin.
La participation, ensuite, est au centre de la polémique. Quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, les six candidats "boycotteurs" avaient annoncé une "abstention record", à "plus de 90%". Plusieurs ONG locales ayant déployé des observateurs du vote à travers tout le pays avaient confirmé la faible participation.
Or, la Commission d'organisation nationale des élections a fait état d'un vote "massif" le jour du vote et a annoncé officiellement mercredi un taux de participation dépassant les 66%.
Les six candidats boycotteurs, qui avaient aussi appelé le 12 juillet à "faire constater l'illégitimité de Denis Sassou Nguesso " et réclamé une nouvelle présidentielle, ont affirmé mercredi après-midi avoir été empêchés de tenir une conférence de presse. La police a répondu qu'il s'agissait d'une "manifestation publique" non autorisée.
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