Sarkozy pour un G14 permanent
Le président français a réclamé jeudi l'institutionnalisation "le plus vite possible" du G14Le président français a réclamé jeudi l'institutionnalisation "le plus vite possible" du G14
Le G14 regroupe le G8 et les grandes puissances émergentes. Pour Nicolas Sarkozy "la représentativité du G8 n'est pas suffisante " pour répondre aux grands défis.
Il a également appelé à une diversification du système monétaire international car "un monde multipolaire doit correspondre à un monde multimonétaire".
Il existe un G8, un G5, un G6. Avec Lula (le président brésilien), nous avons proposé que le plus tôt possible nous rassemblions les deux groupes en un G14", a-t-il ajouté.
"Je ne vois pas comment on peut convaincre un pays de un milliard d'habitants comme l'Inde de prendre sa part à la lutte contre le changement climatique si on l'invite seulement à la fin d'un sommet pour payer l'addition", a fait valoir le président français.
"Dès le prochain sommet (du G8) au Canada, j'espère que les choses vont changer", a-t-il souhaité.
Vers un nouveau système monétaire?
En ce qui concerne l'évolution du système monétaire international, Nicolas Sarkozy a indiqué lors d'une conférence de presse à l'Aquila: "On ne peut rester avec une seule monnaie".
Le président français a assuré en avoir parlé avec le directeur général du Fonds monétaire international, le Français Dominique Strauss-Kahn, également présent à L'Aquila.
Le dollar est depuis la fin de la seconde guerre mondiale la monnaie de référence dans le monde.
Iran: Sarkozy souhaite rassurer Israël
Abordant les sujets de politique internationale, le chef de l'Etat a affirmé: une "attaque unilatérale" de l'Iran par Israël serait une catastrophe absolue". "Israël doit savoir qu'il n'est pas seul et regarder tout ceci avec calme... Et si je me suis tellement battu au nom de la France pour qu'on parle de l'Iran et que les choses soient précises, c'est aussi pour envoyer un message aux Israéliens: 'vous n'êtes pas seuls'", a-t-il déclaré.
Mercredi, les grandes puissances se sont donné deux mois pour décider de la conduite à tenir vis-à-vis de l'Iran , délai qu'elles pourront employer pour y voir plus clair dans une situation politique iranienne confuse et tâcher de savoir si elles peuvent enfin s'entendre.
Interrogé sur le programme nucléaire controversé de Téhéran, M. Sarkozy a répété que si les Iraniens ne voulaient pas discuter de cette question, "il y aura des sanctions".
La question des sanctions, à cet égard, ne fait pas l'unanimité des puissances traitant avec l'Iran, à savoir les membres du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Chine) et l'Allemagne.
Affaire Cassez
Nicolas Sarkozy a réclamé à nouveau jeudi que la Française Florence Cassez, emprisonnée au Mexique, "effectue sa peine de prison en France"."Je souhaite que Florence Cassez effectue sa peine de prison en France (...) La France demande l'application d'une convention internationale au terme de laquelle cette jeune femme soit transférée dans une prison de son pays", a-t-il déclaré.
Le président français s'est dit prêt à donner des garanties au gouvernement mexicain s'il consent à transférer en France Florence Cassez, emprisonnée au Mexique pour son implication supposée dans des enlèvements et la détention d'armes.
Cette Française, 34 ans, arrêtée en décembre 2005, qui clame son innocence, a été condamnée à 60 ans de prison. Le Mexique s'est pour l'instant refusé à la transférer en France, possibilité prévue par une convention de 1983 signée par les deux pays.
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