Saisie record de cocaïne à Roissy : au moins six gardes à vue

Comment trente-et-une valises bourrées de pains de cocaïne ont-elles pu transiter bien tranquillement à bord d'un vol Air France Caracas-Paris? C'est la question à laquelle les enquêteurs vont devoir répondre, après la découverte record de plus d'une tonne de drogue à l'aéroport de Roissy vendredi soir. Au moins six personnes sont en garde à vue à Nanterre. Trois au moins ont été interpellés à Paris, une femme au moins figure parmi elles. Il n'y a aucun Français. Leur garde à vue peut durer jusqu'à mardi.

Visiblement les trafiquants étaient bien organisés : ils ont réussi à introduire dans l'avion des bagages remplis de cocaïne, en inscrivant dessus des noms de passagers fictifs : Bianca Sanchez ou Carlos Ortegas par exemple. Il pourrait donc y avoir eu des complicités au sein des autorités aéroporturaires ou locales, voire au sein d'Air France, qui a d'ailleurs ouvert une enquête interne.

Le Venezuela, plaque tournante de la drogue

Selon un policier français contacté par France Info , le Venezuela n'est pas un pays producteur de cocaïne, mais une plaque tournante pour faire transiter la drogue depuis la Bolivie et le Pérou vers l'Europe. La corruption est endémique dans le pays, ce qui facilite le trafic de stupéfiants.

Cette saisie est d'une ampleur sans précédent en France métropolitaine. La drogue devait servir à alimenter la mafia calabraise.