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Guerre en Ukraine : la Suisse sort de sa neutralité historique et reprend "intégralement" les sanctions de l'Union européenne contre la Russie

"Il s'agit d'une mesure de grande ampleur par la Suisse", a dit le président lundi lors d'un point-presse, ajoutant que le Conseil fédéral faisait "ce pas avec conviction, de manière réfléchie et sans équivoque".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président suisse, Ignazio Cassis, lors d'une session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, le 28 février 2022 à Genève (Suisse).  (FABRICE COFFRINI / AFP)

La Suisse va reprendre "l'intégralité" des sanctions économiques de l'Union européenne contre la Russie, y compris contre le président Vladimir Poutine, et le gel des avoirs, a annoncé lundi 28 février le président de la Confédération helvétique, Ignazio Cassis.

"Il s'agit d'une mesure de grande ampleur par la Suisse", a déclaré le président lors d'un point-presse, ajoutant que le Conseil fédéral faisait "ce pas avec conviction, de manière réfléchie et sans équivoque". Le ministre des Finances a souligné que les avoirs des personnalités qui se trouvent sur la liste noire de l'UE "étaient gelés avec effet immédiat".

Pour sa part, la ministre de la Justice, Karin Keller-Sutter, a souligné que cinq oligarques russes ou ukrainiens "très proches de Vladimir Poutine" et avec des liens économiques forts avec la Suisse "étaient immédiatement interdits d'entrer en Suisse".

Entre 10 et 20 000 Suisses dans la rue pour réclamer plus de sanctions

Ces personnes visées – dont la Suisse ne veut pas rendre les noms publics – n'ont pas de permis de résidence en Suisse mais d'importants "liens économiques, surtout dans la finance et le négoce de matières premières", a-t-elle ajouté.

Les autorités suisses, qui semblaient hésiter à appliquer des sanctions à la hauteur de la transgression que représente l'invasion de l'Ukraine par la Russie, étaient sous forte pression depuis plusieurs jours pour s'aligner sur l'UE et les Etats-Unis.

La plupart des partis politiques, à l'exception du parti de droite radicale UDC – auquel appartient le ministre suisse des Finances – réclamaient un geste plus fort. Samedi, entre 10 et 20 000 personnes, qui ont défilé pour soutenir le peuple ukranien, réclamaient aussi très vocalement des sanctions plus dures.

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