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Crise en Ukraine : avant des pourparlers, la Russie exclut toute "concession" et les Etats-Unis avertissent du risque de "confrontation"

Des représentants russes et américains se retrouveront dimanche soir à Genève avant une réunion cruciale le lendemain sur l'Ukraine et la sécurité en Europe.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain, Joe Biden. (ANGELA WEISS / AFP)

La tension entre la Russie et les Etats-Unis est toujours aussi vive. Moscou a exclu, dimanche 9 janvier, toute "concession" lors de pourparlers avec Washington à Genève sur l'Ukraine et la sécurité en Europe, se disant en outre "déçue" par les "signaux" envoyés par les Américains. Ces derniers ont également averti leurs interlocuteurs.

"Il y a une voie de dialogue et de diplomatie pour essayer de résoudre certains de ces différends et éviter la confrontation", a déclaré Anthony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, sur CNN. "L'autre voie est celle de la confrontation et de conséquences massives pour la Russie si elle renouvelle son agression de l'Ukraine."

"Nous sommes sur le point de voir quelle voie le président Poutine est prêt à emprunter."

Anthony Blinken, secrétaire d'Etat américain

sur CNN

"Nous allons écouter les inquiétudes de la Russie. Ils vont devoir écouter les nôtres. S'ils procèdent de bonne foi, nous pensons que nous pouvons faire des progrès en répondant aux préoccupations des deux côtés", a également déclaré Anthony Blinken dimanche. Tout en prévenant que ces progrès seraient difficiles "dans une atmosphère d'escalade, avec un pistolet sur la tempe de l'Ukraine."

Réunion cruciale dans un contexte très tendu

Des représentants des deux pays se retrouveront dimanche soir en Suisse avant une réunion cruciale le lendemain sur l'Ukraine et la sécurité en Europe. La Russie est accusée par les Occidentaux d'avoir massé des dizaines de milliers de soldats à la frontière de l'Ukraine en prévision d'une éventuelle invasion, ce que Moscou nie. Les discussions ont été organisées après que la Russie a soumis des exigences pour "garantir sa sécurité".

En tête de ses demandes, figurent un engagement de l'Otan à ne pas intégrer l'Ukraine et le retrait des soldats américains des pays les plus orientaux de l'Alliance atlantique. Des demandes ont été qualifiées d'"inacceptables" par plusieurs responsables occidentaux.

Le mois dernier, le président américain Joe Biden a menacé son homologue russe Vladimir Poutine de prendre des sanctions "comme il n'en a jamais vues" si Moscou attaquait l'Ukraine. 

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