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La Russie lève le régime des visas et autorise de nouveau les vols avec la Géorgie

L'annonce de Moscou intervient alors que Tbilissi a été secouée en mars par d'importantes manifestations en opposition à un projet de loi controversé sur les "agents étrangers".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un avion à l'aéroport de Moscou (Russie), le 28 janvier 2014. (MAKSIM BLINOV / RIA NOVOSTI / AFP)

La présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili, qualifie ces décisions de "provocation". Moscou a annoncé mercredi 10 mai la levée de son régime de visas avec la Géorgie et a autorisé la reprise des vols vers ce pays du Caucase, auquel elle a été opposée lors d'une guerre en 2008.

Pour la cheffe de l'Etat, "reprendre les vols directs et lever l'interdiction de visa avec la Géorgie est inacceptable tant que la Russie continue son agression contre l'Ukraine et occupe notre territoire", a-t-elle protesté sur Twitter.

Selon un décret présidentiel russe, les citoyens géorgiens pourront, à partir du 15 mai, entrer en Russie et y rester sans visa pour des séjours inférieurs à 90 jours, à l'exception des séjours pour raison professionnelle. Dans un décret distinct, le Kremlin a levé l'interdiction, en vigueur depuis 2019, des vols de compagnies aériennes russes vers la Géorgie.

Un Premier ministre critiqué pour ses positions pro-Kremlin

Ces deux décisions vont "dans le sens de notre approche de principe pour une facilitation progressive des échanges et des contacts" entre les citoyens des deux pays, a justifié dans un communiqué la porte-parole de la diplomatie russe. Selon elle, cette approche est défendue "malgré l'absence de relations diplomatiques" entre Tbilissi et Moscou, rompues depuis la guerre d'août 2008.

L'annonce de Moscou intervient alors que la Géorgie a été secouée en mars par d'importantes manifestations en opposition à un projet de loi dénoncé comme la copie d'une loi russe sur les "agents de l'étranger". Cette dernière sert en Russie à la répression des détracteurs du Kremlin. Après des manifestations massives marquées par des heurts avec la police, le gouvernement géorgien avait fait marche arrière et retiré ce projet.

Depuis plusieurs mois, les critiques envers le Premier ministre, Irakli Kobakhidze, se sont aussi accentuées, ses détracteurs le décrivant comme trop aligné sur la politique du Kremlin.

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