Conflit en Ukraine : le souvenir du cas géorgien de 2008
Alors que Vladimir Poutine se défend de vouloir protéger et soutenir les territoires pro-russes en Ukraine, la situation qui se déroule à la frontière n’est pas sans rappeler le cas géorgien de 2008.
Une région aux volontés séparatistes, des affrontements et une reconnaissance de l’indépendance par la Russie. Ce n’est pas le Donbass, mais l’Ossétie du Sud. Après la chute de l’URSS, cette région du nord de la Géorgie a très vite déclaré son indépendance même si elle n’est reconnue à ce moment-là par aucun pays. Mais en 2008, la région renforce ses liens avec Moscou. La Russie, elle, dénonce l’ambition géorgienne de rejoindre l’Otan.
Guerre de cinq jours
Dans la nuit du 7 au 8 août 2008, un assaut est lancé par l’armée géorgienne en Ossétie du Sud. Très rapidement l’armée russe contre-attaque et repousse les forces géorgiennes pour prendre, en quelques jours, le contrôle de la région. Une guerre de cinq jours causera la mort d’au moins 800 personnes. "Les pires atrocités sont en train d’être commises dans mon pays, contre mon peuple, quelle que soit son appartenance ethnique", déclarait alors le président de l’époque Mikheïl Saakachvili. Un cessez-le-feu est signé le 12 août. Les troupes russes s’en vont mais le 26 août, Moscou reconnaît l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud. Aujourd’hui, des militaires russes sont toujours présents en Ossétie du Sud mais la région n’a pas été annexée par la Russie.
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