Russie : la Cour pénale internationale dénonce le placement d'une de ses juges sur la liste des personnes recherchées par Moscou

Tomoko Akane fait partie des magistrats qui ont délivré en mars un mandat d'arrêt international contre Vladimir Poutine.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une pancarte montre Vladimir Poutine derrière les barreaux, sous le logo de la Cour pénale internationale (CPI), lors d'une manifestation à Washington (Etats-Unis), le 7 mars 2023. (ALLISON BAILEY / NURPHOTO / AFP)

La Cour pénale internationale (CPI) défend une de ses juges qui se trouve dans le viseur de Moscou. La CPI a condamné mardi 1er août l'ajout sur la liste des personnes recherchées en Russie de Tomoko Akane. Cette dernière fait partie des magistrats qui ont délivré, en mars, un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine et Maria Lvova-Belova, commissaire russe aux droits de l'enfant.

Dans un communiqué, la CPI estime qu'il s'agit d'une "nouvelle tentative de saper le mandat international de la cour". L'agence de presse russe Tass a rapporté la semaine dernière qu'après le procureur de la CPI, Karim Khan, et le juge Rosario Salvatore Aitala, Tomoko Akane était à son tour visée par un mandat d'arrêt en Russie. D'après la notice russe consultée par l'AFP, la magistrate japonaise est recherchée pour la violation d'un article du Code pénal russe, sans précision sur la nature de l'infraction. 

Vladimir Poutine accusé de "déportation illégale"

La présidence de l'Assemblée des Etats parties de la CPI s'est dite "profondément préoccupée" par ces informations. L'Assemblée, composée notamment des représentants des pays signataires du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, a également réitéré son soutien à "la Cour, ses fonctionnaires élus et son personnel". Elle a aussi mentionné sa "pleine confiance dans la CPI en tant que cour de justice indépendante et impartiale". 

Vladimir Poutine et Maria Lvova-Belova sont accusés par la CPI de crime de guerre pour la "déportation illégale" de milliers d'enfants ukrainiens depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022, des accusations rejetées par Moscou. La Russie, qui n'est pas membre de la CPI, ne reconnaît pas le mandat d'arrêt contre son président, qualifié d'"illégal". Moscou avait annoncé le 20 mars des enquêtes à l'encontre de trois magistrats de la Cour.

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