Echange de prisonniers : Paris réclame la "libération immédiate" du Français Laurent Vinatier et de toutes les personnes "arbitrairement détenues en Russie"
Tout n'est pas encore réglé. La France a appelé Moscou à libérer sans délai les personnes qui sont encore "arbitrairement détenues en Russie", vendredi 2 août, au lendemain d'un échange historique de 26 prisonniers entre les autorités russes et des pays occidentaux, dont les Etats-Unis et l'Allemagne. Paris évoque tout particulièrement le cas d'un chercheur français : Laurent Vinatier.
"Nos pensées vont vers les personnes qui demeurent arbitrairement détenues en Russie, notamment notre compatriote Laurent Vinatier. La France appelle à leur libération immédiate", a déclaré Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Laurent Vinatier, chercheur français spécialiste de l'ex-URSS, collaborait avec l'ONG suisse Centre for Humanitarian Dialogue (HD). Il a été arrêté le 6 juin 2024 pour ne pas s'être enregistré auprès des autorités en tant qu'"agent de l'étranger", selon les autorités russes, qui lui reprochent d'avoir "procédé à une collecte ciblée d'informations dans le domaine des activités militaires et militaro-techniques de la Fédération de Russie" pouvant "être utilisées contre la sécurité de l'Etat". Il a été placé en détention provisoire jusqu'au 5 août.
"Les autorités russes doivent rendre des comptes"
"La France s'associe à l'émotion des familles et des gouvernements alliés" après la libération des prisonniers politiques concernés par l'échange, et "exprime son soulagement, notamment au regard des conditions de détention auxquelles ils étaient soumis et des risques qu'elles faisaient peser sur leur santé", a ajouté le porte-parole du Quai d'Orsay.
Paris a également rendu "hommage au courage des femmes et des hommes qui, en Russie comme ailleurs, défendent la liberté de parole et d'opinion en dépit des risques encourus". La France a de nouveau exprimé son "indignation" à la suite du décès de l'opposant Alexeï Navalny en prison le 16 février 2024, dans des circonstances douteuses, "pour lequel les autorités russes doivent rendre des comptes".
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