Rumeurs démenties sous l'esplanade des Mosquées
Benjamin Netanyahu a qualifié lundi de "pur mensonge" la rumeur de fouilles archéologiques sous le lieu saint de l'islamBenjamin Netanyahu a qualifié lundi de "pur mensonge" la rumeur de fouilles archéologiques sous le lieu saint de l'islam
Le Premier ministre israélien a imputé les violences qui se déroulent depuis 15 jours sur ce site, surplombant le mur des Lamentations et baptisé mont du Temple par les Israéliens, a ces rumeurs colportées selon lui par des "éléments extrémistes arabes".
La seconde intifada avait éclaté il y neuf ans exactement sur ce même site.
Là, entre les mosquées d'El Aksa et celle du Dôme du Rocher, le chef de l'opposition de l'époque, Ariel Sharon, s'était rendu pour torpiller les pourparlers de paix du Premier ministre d'alors Ehud Barak remettant en cause la réunification de la "capitale" de l'Etat juif.
Les raisons de la nouvelle flambée de violence dans la ville, dont Israël a conquis et annexé en juin 1967 la partie orientale et arabe, ne sont pas connues avec certitude mais Netanyahu a accusé "des éléments extrémistes de tenter de perturber la paix et le calme" dans la ville sainte.
La vieille ville bouclée
"Noble sanctuaire" pour les Arabes, la vieille ville est bouclée par les policiers israéliens qui en interdisent l'accès aux jeunes lanceurs de pierres palestiniens, auxquels ils se sont affrontés à la fin du mois dernier, qui marquait le neuvième anniversaire de la seconde intifada.
Pour Netanyahu, qui a fait arrêter le chef du mouvement islamiste arabe de Jérusalem, Israël a affaire à "une minorité radicale propageant le mensonge lui prêtant l'intention de creuser sous le mont du Temple", dernier vestige du temple hébreu détruit par les Romains.
"Je tiens à dire que c'est un mensonge. J'apprécie que la majorité des citoyens arabes israéliens ne tombent pas dans cette provocation", a-t-il ajouté, faisant allusion aux 20% de ressortissants du pays d'origine palestinienne.
Les autorités religieuses musulmanes responsables du site considèrent que des travaux archéologiques sous l'esplanade des mosquées mettraient en danger les fondations même d'Al Aksa et les responsables du Fatah ont averti Israël du risque de déclenchement d'une troisième intifada.
Durant le premier mandat de Netanyahu, à la fin des années 1990, l'ouverture aux touristes d'un tunnel archéologique sous le site avait provoqué des affrontements violents durant lesquels 60 Palestiniens et 15 Israéliens avaient été tués.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.