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Royaume-Uni : un violeur se voit proposer de voir l'enfant né de son crime, la victime appelle à un changement de la loi

Cette possibilité lui a été offerte dans le cadre d'une procédure de placement de l'enfant. "Ceci arrive dans tout le pays et doit s'arrêter", a alerté la victime et mère de l'enfant, Sammy Woodhouse.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ville de Rotherham (Royaume-Uni), le 6 octobre 2014.  (OLI SCARFF / AFP)

La nouvelle provoque l'indignation outre-MancheArshid Hussain, condamné à trente-cinq ans de prison en 2016 pour de multiples violences sexuelles et le viol de Sammy Woodhouse, a obtenu la possibilité d'obtenir un droit de visite de l'enfant né de son crime, a révélé le journal britannique The Times (article en anglais), lundi 26 novembre.

Cette possibilité lui a été offerte dans le cadre d'une procédure de placement de l'enfant, même s'il n'exerce aucune autorité parentale. 

L'agresseur faisait partie d'un gang d'hommes originaires du Pakistan. Plusieurs membres du gang, notamment ses frères et son oncle, ont été condamnés à de lourdes peines d'emprisonnement dans un contexte plus vaste d'abus contre des mineures à Rotherham (Royaume-Uni), ce qui avait causé une grande émotion dans le pays. 

"Cela arrive dans tout le pays"

Sammy Woodhouse a révélé être la mère de l'enfant mardi, dans une vidéo postée sur Twitter. L'enfant a été conçu quand Arshid Hussain l'a violée, alors qu'elle était âgée de 15 ans. 

Avec l'aide de la députée travailliste Louise Haigh, elle a plaidé pour un changement de législation, afin que les personnes condamnées pour viol ne puissent pas avoir accès aux enfants conçus lors de ces crimes. "Cette histoire me concerne, concerne mon enfant, l'homme qui m'a violée et le fait que le conseil de Rotherham lui a proposé de solliciter des droits parentaux sur mon enfant", dénonce-t-elle dans la vidéo. "Cela arrive dans tout le pays et doit s'arrêter", a-t-elle insisté, soulignant que l'homme constituait "un danger" pour elle-même et son fils.

Une obligation légale

Un porte-parole du conseil de Rotherham a indiqué avoir l'obligation légale d'informer les parents des procédures judiciaires concernant leur enfant, qu'ils aient ou non une responsabilité parentale. "Nous comprenons que ces obligations légales peuvent contrarier les personnes impliquées, et nous saluons la tenue d'un débat sur cette problématique, qui concerne l'Angleterre et le pays de Galles", a-t-il ajouté.

Selon le ministère de la Justice, les autorités locales peuvent toutefois "demander à un tribunal la permission de ne pas informer les parents dépourvus d'autorité parentale des procédures relatives à un enfant".

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