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Royaume-Uni : la Commission électorale ouvre une enquête sur le financement de la rénovation de l'appartement de Boris Johnson

Un ancien proche conseiller du Premier ministre britannique accuse ce dernier d'avoir reçu des dons privés pour payer les travaux.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Boris Johnson devant le 10, Downing Street à Londres, résidence officielle des Premiers ministres britanniques, le 21 avril 2021. (DAVID CLIFF / NURPHOTO / AFP)

La Commission électorale britannique a annoncé, mercredi 28 avril, ouvrir une enquête sur la rénovation de l'appartement occupé par Boris Johnson dans sa résidence officielle de Downing Street, après que le Premier ministre a été accusé d'avoir financé ces travaux par des dons privés. "Nous sommes maintenant convaincus qu'il existe des motifs raisonnables de soupçonner qu'une ou plusieurs infractions ont pu se produire, explique la Commission, nous allons donc poursuivre ce travail sous forme d'enquête formelle pour déterminer si tel est le cas."

Le gouvernement dément

C'est l'ex-bras droit de Boris Johnson, Dominic Cummings, qui a mis le feu aux poudres dans un billet publié sur blog (en anglais) vendredi. Il y affirme que le Premier ministre voulait faire financer "de façon secrète" par des donateurs privés les travaux de son appartement de fonction en 2020. Le conseiller affirme l'avoir prévenu qu'un tel financement serait "potentiellement illégal" et "enfreindrait quasi certainement les règles sur la transparence des dons" aux personnalités politiques.

"C'est moi qui ai couvert les coûts (...) et je peux vous dire que je me suis conformé complètement au code de conduite, au code ministériel", a déclaré Boris Johnson devant les députés mercredi, juste après l'annonce de l'ouverture de cette enquête.

Un porte-parole du gouvernement avait déjà assuré, mardi, que les coûts de la rénovation de l'appartement avaient été pris en charge par Boris Johnson, sans préciser si le dirigeant avait ou non bénéficié d'un prêt qu'il avait ensuite remboursé. L'opposition travailliste avait demandé une enquête indépendante sur ces accusations, mais aussi d'autres soupçons portant notamment sur l'attribution de contrats publics à des proches de membres du gouvernement.

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