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Quelle monnaie pour une Ecosse indépendante ?
Le référendum sur l'indépendance a lieu le 18 septembre. Si le oui l’emporte, l’Ecosse, nouvel Etat souverain, a plusieurs options quant à sa monnaie. Y compris celle de conserver la livre sterling, avec ou sans l’accord de Londres.
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Les indépendantistes ne cessent de le répéter lors de chaque débat télévisé. Ils entendent conserver la livre sterling. Mais les souverainistes ont beau jeu de dire qu’il n’en est pas question. Les trois partis siégeant à Londres, conservateurs, travaillistes et libéraux-démocrates, refusent cette option. C’est une manière de mettre la pression sur les électeurs, en leur annonçant que l’accès à l’indépendance ne sera pas simple et que les entreprises écossaises risquent de connaitre une période de turbulence.
Mais le plus savoureux dans l’affaire est qu’Edimbourg n’a que faire de l’autorisation de Londres pour conserver la livre. L’Ecosse peut unilatéralement faire ce choix. Elle serait soumise à la politique monétaire du Royaume-Uni. Et sa seule obligation serait de constituer une réserve de fonds.
Ce ne serait pas une première, de nombreux pays utilisent une devise étrangère que ce soit le dollar (Équateur, El Salvador, Panama, Cambodge, Laos ), ou l’euro (Kosovo, Andorre, Monténégro).
Autre option, la voie royale pourrait-on dire. Créer une monnaie écossaise. Les indépendantistes s’étoufferaient de plaisir. Battre monnaie a été de tout temps symbole de puissance et d’indépendance. Edimbourg mènerait alors sa propre politique économique.
L’Ecosse, pouvant s’appuyer sur sa manne pétrolière, ne subirait sans doute pas trop les soubresauts des marchés financiers. Mais tout cela est lourd et compliqué. Il faut imprimer des billets, les faire circuler, créer une banque centrale.
Enfin bien sûr, l’ultime solution permettrait de se mettre à dos Londres, une fois pour toute. Ce serait d’adopter l’euro…Sauf que les contraintes (les fameux 3% de déficit budgétaire notamment) rendent l’opération compliquée et surtout longue. Il faudrait de toute façon une période transitoire.
Mais avant toute chose, faut-il encore que le oui à l’indépendance l’emporte ! Et ce n’est pas gagné.
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