Cet article date de plus de sept ans.

Le Royaume-Uni interdit aux députés d'employer l'un de leurs proches

La mesure entrera en vigueur à partir des prochaines élections législatives britanniques prévues en 2020.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le palais de Westminster, siège du Parlement britannique, le 7 janvier 2017, à Londres. (MANUEL COHEN / AFP)

Au Royaume-Uni aujourd'hui, et bientôt en France ? L'autorité de régulation parlementaire britannique (Ipsa) a décidé, jeudi 16 mars, d'encadrer plus sévèrement les pratiques des élus à la chambre des Communes, qui ne pourront, à l'avenir, plus employer de membres de leur famille ou de relations d'affaires proches.

"Nous pensons que l'emploi de proches ne répond pas aux pratiques d'emploi modernes qui réclament un recrutement juste et ouvert pour encourager la diversité", a déclaré la présidente de l'Ipsa. Actuellement, 151 députés sur 650 emploient un membre de leur famille, dont 84 élus conservateurs, 50 élus travaillistes et 10 élus du parti indépendantiste écossais SNP, selon l'Ipsa.

Une mesure appliquée à partir de 2020

La mesure entrera en vigueur à partir des prochaines élections législatives britanniques prévues en 2020. Les députés qui emploient actuellement déjà un proche pourront d'ici là continuer, indique la commission indépendante, née après le scandale des notes de frais qui avait ébranlé le pays en 2009. Depuis 2010, un seul emploi de ce type était autorisé par député et soumis à l'examen attentif de l'Ipsa pour éviter "toute accusation d'emploi fictif".

Alors qu'une majorité de députés se sont prononcés contre l'interdiction d'employer un proche, l'Ipsa a expliqué "entendre le(ur) besoin d'employer des personnes en qui ils ont confiance mais ne pas considérer que ces personnes doivent être nécessairement des proches".

"Usage approprié de l'argent des contribuables"

L'Ipsa a ajouté que sa décision n'était pas liée à la découverte d'abus, alors que les médias britanniques ont largement couvert les ennuis judiciaires de François Fillon. "Mais nous sommes déterminés à réduire la pratique à l'avenir, pour encourager les bonnes pratiques en matière de recrutement par les députés et pour garantir au public un usage approprié de l'argent des contribuables", a ajouté l'Ipsa.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.