Cet article date de plus de sept ans.

Le Royaume-Uni interdit à son tour les ordinateurs dans les avions

Après les Etats-Unis, c’est au tour du Royaume-Uni d’interdire les produits électroniques en cabine. 14 compagnies aériennes sont concernées pour des vols en provenance du Moyen-Orient ou d’Afrique du Nord. Des pays à haute menace terroriste.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Avion d'EgyptAir (ANDRAS SOOS / AFP)

L’interdiction américaine concerne 50 vols quotidiens de neuf compagnies aériennes au départ d’aéroports du Moyen-Orient et de Casablanca. A noter qu’elle ne concerne aucune compagnie américaine.
 
L’interdiction britannique touche six pays qu’on ne retrouve pas tous dans la liste américaine: ainsi, le Liban et la Tunisie n’y sont pas. L’explication réside dans l’absence de vols directs entre le Liban et les Etats-Unis, par exemple. Côté britannique, l’interdiction frappe d’avantage de compagnies, quatorze au total dont deux nationales et pas des moindres: British Airways et EasyJet.
 
Londres se range donc derrière Washington et semble partager la même inquiétude quant à l’évolution de la menace terroriste. Les groupes terroristes – Daech, al-Qaïda et autres – ont, selon les spécialistes, la capacité de cacher dans un ordinateur portable des bombes. Leur explosion peut provoquer un trou d’un mètre dans le fuselage d’un avion.
 
Semtex et C4
Un ancien membre des services britanniques de renseignements électroniques précise sur Mail Online: «Des djihadistes peuvent transporter du Semtex ou du C4 et le cacher dans un ordinateur portable pour passer la détection aux rayons X. Un kamikaze pourrait s’assoir près d’un hublot et n’aurait besoin que d’une faible charge pour le détruire.» 
 
Selon Mail online, le porte-parole de Theresa May s’est refusé à donner les motifs précis de cette interdiction. Il s’est contenté de préciser: «La sécurité des voyageurs est notre plus haute priorité.» Londres a également nié se ranger derrière la décision de Trump dans le seul but de le soutenir sur un choix très critiqué.
 

Un véritable casse-tête pour les compagnies et les voyageurs, reconnaît John Strickland, un expert de l’aviation au Mail Online. «Mais les transporteurs n’ont pas d’autre choix que de placer la sécurité en premier.» Ordinateurs portables, tablettes, liseuses, grands smartphones et autres consoles de jeu sont donc interdits de vol. Tous ces appareils aux batteries au lithium vont se retrouver en soute, ce qui représente un autre défi de sécurité.
 
Certains s’interrogent également sur la pertinence de limiter l’interdiction à certains pays. Cela permet à un terroriste de rejoindre un pays non concerné pour mener à bien son projet.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.