Le maire de Londres lance une "zone protégée", payante pour les automobilistes dès 2019
Les diesel de plus de 4 ans et les véhicules essence de plus de 13 ans devront payer pour s'y rendre, sept jours sur sept et 24 heures sur 24.
Douze ans après la mise en place de son "péage urbain", Londres continue le combat pour assainir son air. Face à une pollution qui tue chaque année 9 000 Londoniens, le maire de la capitale britannique, Sadiq Khan, a annoncé une nouvelle mesure contre les véhicules polluants, mardi 4 avril : la création d'une zone protégée dans la ville à partir de 2019.
"L'air londonien est mortel et je ne peux pas rester les bras croisés", a-t-il déclaré à la presse en présentant cette zone à ultra basse émission (Ulez) qui concernera tous les véhicules diesel de plus de quatre ans et les véhicules essence de plus de treize ans.
Ceux-là devront payer 12,50 livres (14,6 euros) pour rouler dans le centre de la capitale britannique, sept jours sur sept et 24 heures sur 24.
Une taxe sur tous les véhicules d'avant 2006
En février, le maire de la capitale britannique avait déjà annoncé l'introduction à partir d'octobre 2017 d'une taxe de 10 livres (11,7 euros) sur les voitures datant d'avant 2006. Baptisée "toxic charge" ou "T-Charge", elle s'appliquera à tous les véhicules ne respectant pas les normes européennes en termes de pollution.
Cette taxe viendra s'ajouter au péage urbain, d'un montant de 11,5 livres (13,5 euros), que doivent déjà payer les automobiles circulant dans le cœur de Londres de 7 heures à 18 heures du lundi au vendredi
Avec Ulez, Sadiq Khan veut durcir cette mesure à partir de 2019. Il veut aussi l'étendre au-delà du centre, jusqu'aux routes circulaires nord et sud à compter de 2021. "L'une des principales raisons pour lesquelles l'air de Londres est mortel réside dans les émissions des véhicules. Nous avons calculé que plus de la moitié de la pollution de l'air est causée par les transports", a expliqué l'édile.
La semaine dernière, Sadiq Khan avait annoncé, en compagnie de la maire de Paris, Anne Hidalgo, et du maire de Séoul, Won-soon Park, le lancement d'un système de notation des véhicules permettant d'informer les automobilistes et de lutter plus efficacement contre la pollution de l'air. Grâce à des capteurs placés dans la rue et sur les véhicules, des données précises concernant la pollution de l'air seront bientôt publiées sur un site internet dédié.
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