Cet article date de plus de huit ans.
Grande-Bretagne: «The New Day», un nouveau quotidien dans les kiosques
Un nouveau quotidien, le premier en 30 ans, baptisé «The New Day», est disponible depuis le 29 février 2016. Un journal «positif», «optimiste» et «neutre politiquement». Il a été lancé par le groupe Trinity Mirror (qui édite déjà le tabloïd «The Daily Mirror»). Un pari osé alors que les ventes de la presse papier continuent à baisser. Sans que les profits des journaux en ligne augmentent.
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Temps de lecture : 3min
The New Day («le jour nouveau», en anglais) paraîtra du lundi au vendredi et comprendra 40 pages quotidiennes. Lancé à deux millions d’exemplaires, il est vendu 25 pences pendant les deux premières semaines de sa parution puis 50 pences (0,64 euro) par la suite.
Ce quotidien «couvrira les histoires importantes de façon équilibrée, sans dire au lecteur quoi penser», ont annoncé ses responsables. Il veut aussi «en finir avec les histoires terrifiantes pour les lecteurs», poursuivent-ils. En conséquence, il «visera un large public de femmes et d'hommes qui cherchent quelque chose de différent». «Il y a beaucoup de gens qui n'achètent pas de journaux actuellement, pas parce qu'ils n'aiment plus les journaux mais parce que l’offre disponible en kiosque ne correspond pas à leurs attentes», a estimé Alison Philips, la rédactrice en chef du nouveau quotidien.
L’équipe rédactionnelle ne compte que 25 journalistes. Lesquels n’écriront pas d’éditorial. «Pourquoi devrais-je, en tant que rédactrice en chef, imposer mon point de vue à mes lecteurs ? Nous n’aurons pas de ligne politique personnelle, nous nous contenterons d’énoncer les faits», précise Alison Philips dans des propos rapportés par Libération.
Gros titre en une le 29 février : «Stolen childhood», «Enfance volée», un sujet sur des enfants obligés d’aider leurs parents. Autres sujets : le Premier ministre britannique, David Cameron, qui, évoquant le Brexit, parle de «notre choix entre une Grande-Bretagne plus forte et le grand inconnu» ; la romance entre Liam Payne (du groupe One Direction) et Cheryl Cole (du groupe Girls Aloud). En principe, donc, rien que du positif, coco, comme on dit dans la presse de ce côté-ci du Channel… Temps de lecture estimé : 30 minutes. «Et vous ne serez pas bombardé par des contenus dont vous n’avez pas besoin», promettent ses responsables.
Les ventes de journaux en chute libre
Même s’il entend assurer sa présence sur les réseaux sociaux, le journal n’aura pas de site internet. Dans le contexte actuel, le pari de The New Day est quelque peu osé. Son lancement intervient alors que The Independent, propriété de l’oligarque russe Alexandre Lebedev, doit arrêter sa parution papier et passer au tout numérique le 26 mars. Né en 1986, le quotidien vendait, cinq ans plus tard, près de 430.000 exemplaires par jour. Aujourd’hui, ses ventes sont passées… à 28.000.
Une tendance lourde que l’on observe dans toute la presse britannique : en janvier 2016, les ventes du tabloïd Sun, quotidien le plus vendu en Albion (1,78 million d’exemplaires), ont baissé de 9,68%, par rapport à janvier 2015, rapporte Libération qui cite les données du Audit Bureau of Circulation. Il en va de même pour la presse dite «de qualité». Les ventes du Guardian, qui écoulait en janvier 164.000 exemplaires, ont baissé de 11,47%.
Pour certains observateurs, la disparition du papier est inéluctable. Pour autant, la survie sur internet n’est pas acquise. Notamment parce que la publicité en ligne est beaucoup moins lucrative que celle sur papier. Problème : la recette de la rentabilité n’a pas encore été trouvée. Ainsi, «le site du Guardian, gratuit, avec une moyenne de 42 millions de visiteurs, est l’un des sites d’information les plus visités au monde», constate Libération. «Mais économiquement, les profits ne suivent pas», ajoute le quotidien français. Lequel est lui-même en grande difficulté…
Ce quotidien «couvrira les histoires importantes de façon équilibrée, sans dire au lecteur quoi penser», ont annoncé ses responsables. Il veut aussi «en finir avec les histoires terrifiantes pour les lecteurs», poursuivent-ils. En conséquence, il «visera un large public de femmes et d'hommes qui cherchent quelque chose de différent». «Il y a beaucoup de gens qui n'achètent pas de journaux actuellement, pas parce qu'ils n'aiment plus les journaux mais parce que l’offre disponible en kiosque ne correspond pas à leurs attentes», a estimé Alison Philips, la rédactrice en chef du nouveau quotidien.
L’équipe rédactionnelle ne compte que 25 journalistes. Lesquels n’écriront pas d’éditorial. «Pourquoi devrais-je, en tant que rédactrice en chef, imposer mon point de vue à mes lecteurs ? Nous n’aurons pas de ligne politique personnelle, nous nous contenterons d’énoncer les faits», précise Alison Philips dans des propos rapportés par Libération.
Gros titre en une le 29 février : «Stolen childhood», «Enfance volée», un sujet sur des enfants obligés d’aider leurs parents. Autres sujets : le Premier ministre britannique, David Cameron, qui, évoquant le Brexit, parle de «notre choix entre une Grande-Bretagne plus forte et le grand inconnu» ; la romance entre Liam Payne (du groupe One Direction) et Cheryl Cole (du groupe Girls Aloud). En principe, donc, rien que du positif, coco, comme on dit dans la presse de ce côté-ci du Channel… Temps de lecture estimé : 30 minutes. «Et vous ne serez pas bombardé par des contenus dont vous n’avez pas besoin», promettent ses responsables.
Pick up @thenewdayuk today, new daily UK newspaper. Congrats&good luck to the team, inc my lovely friends&colleagues pic.twitter.com/4uz0XcER9i
— Natalie Evans (@NatalieEvans85) February 29, 2016
Les ventes de journaux en chute libre
Même s’il entend assurer sa présence sur les réseaux sociaux, le journal n’aura pas de site internet. Dans le contexte actuel, le pari de The New Day est quelque peu osé. Son lancement intervient alors que The Independent, propriété de l’oligarque russe Alexandre Lebedev, doit arrêter sa parution papier et passer au tout numérique le 26 mars. Né en 1986, le quotidien vendait, cinq ans plus tard, près de 430.000 exemplaires par jour. Aujourd’hui, ses ventes sont passées… à 28.000.
Une tendance lourde que l’on observe dans toute la presse britannique : en janvier 2016, les ventes du tabloïd Sun, quotidien le plus vendu en Albion (1,78 million d’exemplaires), ont baissé de 9,68%, par rapport à janvier 2015, rapporte Libération qui cite les données du Audit Bureau of Circulation. Il en va de même pour la presse dite «de qualité». Les ventes du Guardian, qui écoulait en janvier 164.000 exemplaires, ont baissé de 11,47%.
Pour certains observateurs, la disparition du papier est inéluctable. Pour autant, la survie sur internet n’est pas acquise. Notamment parce que la publicité en ligne est beaucoup moins lucrative que celle sur papier. Problème : la recette de la rentabilité n’a pas encore été trouvée. Ainsi, «le site du Guardian, gratuit, avec une moyenne de 42 millions de visiteurs, est l’un des sites d’information les plus visités au monde», constate Libération. «Mais économiquement, les profits ne suivent pas», ajoute le quotidien français. Lequel est lui-même en grande difficulté…
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