Cet article date de plus de sept ans.
Aux îles Shetland, la population partagée sur le Brexit
Dans l’archipel des Shetland, le monde de la pêche retient son souffle et s’interroge sur le Brexit. Bonne ou mauvaise chose pour le secteur? D’autant qu’à l’image du reste de l’Ecosse, les habitants ont voté pour le maintien dans l’Europe, à l’exception des pêcheurs.
Publié
Temps de lecture : 2min
L’archipel est perdu là-haut, tout au nord des îles britanniques, à 200 km des côtes. Sur la centaine d’îles, une quinzaine sont habitées. Un bout d’Ecosse, tout aussi suspicieux vis-à-vis d’Edimburg, que les Ecossais le sont vis-à-vis de Londres. D’ailleurs, lors du référendum sur l’indépendance de l’Ecosse en 2014, l’archipel a largement voté non à 63,7%.
Selon l’AFP, certains élus verraient bien un statut d’autonomie, à l’image des îles Féroé voisines, très autonomes du Danemark. Pouvoir contrôler la mer nourricière autour de l’archipel «pillée par des bateaux étrangers» et recevoir sa juste part du pétrole. Longtemps terre exclusive de pêcheurs, l’île vit également depuis 1970 au rythme de l’exploitation pétrolière. La pêche en a souffert, les jeunes ont préféré les salaires du travail sur les plateformes. Mais la filière aquacole emploie tout de même le cinquième de la population active et assure le tiers de la richesse.
Certes, ici comme dans le reste de l’Ecosse, on a voté contre le Brexit à 56% lors du référendum de 2016. Mais la population est plus partagée qu’il n’y paraît.
Alors le Brexit est vécu comme un espoir mais, paradoxalement, aussi comme une menace. Espoir de sortir enfin du carcan de Bruxelles, de ses normes et surtout de ses quotas de pêche. A l’inverse, d’autres imaginent un marchandage sur le dos des pêcheurs. Londres ouvrirait des zones de pêche en échange d’accords commerciaux avec les autres pays européens.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.