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10 symboles que pourrait perdre le Royaume-Uni si l'Ecosse devient indépendante
Alors que le «Yes» à l'indépendance de l'Ecosse progresse dans les sondages, voici dix symboles du Royaume-Uni que Londres pourrait voir disparaître. Sans évoquer les dossiers lourds (pétrole, monnaie, dette...).
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SI l'indépendance de l'Ecosse se confirmait, le Royaume-Uni ne serait plus constitué que de l'Angleterre, du Pays de Galles et de l'Ulster, la province irlandaise située au nord de l'Irlande devenue indépendante en 1922.
- Son drapeau : l’union flag, ou union jack, a été créé en 1603, après l'union des Couronnes d'Ecosse et d'Angleterre sous leur monarque commun, Jacques Stuart (Jacques VI en Ecosse et Jacques 1er d’Angleterre). Ce drapeau étant composé des croix représentant les pays constituant l’union : la croix de saint Georges du drapeau anglais et la croix de saint André du drapeau écossais. Après l'union de 1801, ce drapeau fut augmenté de la croix de saint Patrick pour représenter l'Irlande. La sortie de l’Ecosse obligerait sans doute le drapeau à perdre sa croix blanche en forme de X.
- Son plus haut sommet : la plus haute montagne du Royaume-Uni (en Europe) est située en Ecosse : il s’agit du Ben Nevis qui culmine (quand même) à 1344 m d’altitude.
- 5,3 millions d'habitants : le Royaume-Uni, actuellement peuplé de quelque 64,3 millions d'habitants, pourrait perdre les 5,3 millions de personnes vivant en Ecosse. La population du royaume passerait ainsi sous la barre des 60 millions d'habitants, passant derrière l'Italie.
- Des députés européens : sur la base de sa population, le Royaume-Uni compte 73 députés européens, dont des élus venant d'Ecosse. Avec la sortie de l’Ecosse, le Royaume pourrait perdre une dizaine de députés (un pays comme la Croatie qui compte moins de cinq millions d’habitants, la population de l'Ecosse, dispose de 11 députés européens).
- La base navale de Clyde-Faslane : «Her Majesty's Naval Base» est une des base opérationnelles de la Royal Navy. Elle abrite notamment les sous-marins lanceurs d’engins (les sous-marins de la dissuasion nucléaire britannique). Située dans le Gare Loch en Argyll and Bute dans le Firth of Clyde, elle se retrouverait en territoire écossais. Elle est située à environ 40 kilomètres de la ville de Glasgow.
- Le dernier vainqueur de Wimbledon : Andy Murray. Le joueur de tennis britannique est écossais et s’est déjà dit prêt à jouer pour une Ecosse indépendante.
- Johnnie Walker : légende du scotch whisky, la marque Johny Walker est née en 1820 à Kilmarnock entre Glasgow et Ayr. Le scotch whisky est une appellation protégée par une loi de 1988, le Scotch Whisky Act1, qui dispose que le scotch doit être distillé et vieilli en Ecosse pendant au moins trois ans.
- James Bond : le Royaume-Uni pourrait perdre une partie de l’aura de son agent secret James Bond. «My name is Bond, James Bond» a été popularisé dans le monde entier par le très Ecossais Sean Connery qui milite pour l’Ecosse. Sir Sean Connery est une des figures emblématiques de l'Ecosse. Né à Edimbourg en 1930, Il milite dans le National Scottish party.
- Un important domaine maritime et des centaines d’îles : outre le fait que les eaux situées au large de l’Ecosse recèlent 90% des hydrocarbures du Royaume-Uni, Londres pourrait perdre une large partie de son domaine maritime, et donc de la zone économique qui va avec, bordant les côtes d’Ecosse mais aussi celui bordant le littoral des archipels des Shetlands et des Orcades. Restera aux deux pays à tracer des frontières...
- Un pan de son histoire : de MacBeth à Tony Blair, l’histoire britannique est riche en héros ou en célébrités. Mais certains sont écossais. Ainsi, le héros de Shakespeare, MacBeth, était roi d’Ecosse. Dans le panthéon britannique, l’Ecosse peut aussi revendiquer Arthur Conan Doyle auteur des célèbres Sherlock Holmes, l’écrivain Walter Scott (Ivanhoé), l’architecte Mackintosh (Art nouveau), ou l’inventeur de la péniciline Alexandre Fleming… Plus proche de nous, Tony Blair fut Premier ministre du Royaume-Uni de 1997 à 2007 («victoire écossaise et "stuartiste", donc francophile, sur la Middle England hanovrienne et francophobe», disait d'ailleurs Alexandre Adler). Sans compter les fantômes et le monstre du Loch Ness...
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