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Syrie : pour Fillon, "punir" le régime syrien "n'a pas beaucoup de sens"

L'ancien Premier ministre a vivement critiqué la politique de François Hollande sur la Syrie, estimant qu'elle faisait courir des risques à la France.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Publié Mis à jour
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François Fillon, le 30 août 2013 à Saint-Raphaël (Var). (JEAN-CHRISTOPHE MAGNENET / AFP)

François Fillon s'oppose à une intervention militaire française en Syrie. Invité du Grand Jury Europe 1 / Le Monde / i-Télé, l'ancien Premier ministre a dit tout le mal qu'il pensait de la position de François Hollande sur le dossier syrien, déterminé à frapper le régime de Bachar Al-Assad après l'attaque chimique du 21 août. 

"Tout ça n'a pas beaucoup de sens : ou on fait la guerre, ou on rentre dans un conflit, ou on réédite ce qu'on a fait en Irak (...) mais l'idée d'une punition symbolique n'a pas beaucoup de sens", a dit François Fillon.

Fillon craint des représailles contre la France au Liban

Pour lui, toute action contre le régime doit passer par une résolution du Conseil de sécurité. Il estime qu'engager la France dans ce conflit "sans le moindre soutien des Nations unies est une faute que l'on payera cher". Il reproche enfin au gouvernement français de ne pas avoir fait les efforts nécessaires pour amener la Russie à lâcher le régime de Bachar Al Assad

François Fillon juge que la stratégie actuelle fait courir deux risques à la France : "le premier, c'est apparaître comme inutile puisque alignée sur les Etats-Unis". Le second concerne les intérêts français au Liban. "Si nous intervenons dans cette guerre, chacun comprend bien que la première des cibles de représailles du régime de Bachar Al-Assad, ce sera le Liban, ce sera les forces françaises de l'Onu qui sont depuis des années au Liban, ce sera la communauté française", s'inquiète-t-il.

Fillon : "La France n'a pas été choisie par Dieu pour faire régner l'ordre sur la planète" (Europe 1 / Le Monde / i-Télé )

Le député de Paris annonce enfin que dans l'hypothèse peu probable où François Hollande déciderait de consulter le Parlement sur l'entrée en guerre, il voterait contre, "faute du moindre soutien des Nations unies" à une offensive.

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