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Syrie : treize morts dans une manifestation monstre à Homs

Plus de 200 000 personnes ont manifesté dans cette ville, épicentre de la contestation au régime de Bachar Al-Assad. Parallèlement, le vice-président syrien, Farouk Al-Chareh, doit avoir un"entretien sérieux" avec des responsables russes, selon le Kremlin.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des Syriens protestent contre le président Bachar Al-Assad, à Homs (Syrie), le 13 décembre 2011. (REUTERS)

En Syrie, les opposants au régime de Bachar Al-Assad frappent un grand coup. Plus de 200 000 personnes ont manifesté vendredi 16 décembre dans les rues de Homs, haut lieu de la contestation. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé au Royaume-Uni, l'a annoncé à la mi-journée.

L'OSDH a précisé que les manifestants étaient sortis dans une dizaine de quartiers "opposés au régime", qui étaient pourtant encerclés par un grand nombre de "chabbiha", les milices loyales au pouvoir.


Afficher Manifestation du 16 décembre 2011 à Homs sur une carte plus grande

Deux chars sont entrés dans un quartier de la ville pour disperser la manifestation. Treize personnes ont été tuées, selon des militants prodémocratie, et plusieurs autres ont été blessées par les forces de sécurité et des tireurs embusqués. 

Parallèlement, Moscou a continué à mettre la pression sur le régime syrien, après le dépôt jeudi d'un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies condamnant les violences en Syrie. Le Kremlin a indiqué à l'agence officielle russe Itar-Tass que le vice-président syrien, Farouk Al-Chareh, aurait à Moscou un "entretien sérieux" avec des responsables russes.

La France, qui a d'abord qualifié la résolution russe d'"évènement extraordinaire", l'a depuis considérée comme "déséquilibrée et creuse". Pour l'ambassadeur de France à l'ONU, Gérard Araud, "c'est aussi une manœuvre", car le texte condamne les violences commises "par toutes les parties", c'est-à-dire à la fois le pouvoir syrien et les contestataires. La répression du mouvement de protestation en Syrie a fait plus de 5 000 morts depuis le mois de mars, selon l'ONU.

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