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La Ligue arabe met la Syrie sous pression, Paris rappelle son ambassadeur

La Ligue arabe a donné à la Syrie un nouveau délai de trois jours pour stopper la répression, faute de quoi des "sanctions économiques" seront adoptées.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
La France a rappelé, le 16 novembre 2011, son ambassadeur en Syrie, Eric Chevallier.  (KHALED DESOUKI / AFP)

Une menace de plus. Mercredi 16 novembre, la Ligue arabe a donné à la Syrie un nouveau délai de trois jours pour stopper la répression, faute de quoi des "sanctions économiques" seront adoptées. contre le régime de Damas, a déclaré à Rabat le Premier ministre et chef de la diplomatie du Qatar Hamad ben Jassem.

Le premier ministre du Qatar, Hamad ben Jassem, a ajouté avoir également demandé à Damas de donner son accord pour l'envoi d'une mission d'observateurs de la Ligue arabe en Syrie. Elle serait composée de 500 membres d'organisations arabes des droits de l'Homme, de média et d'observateurs militaires en Syrie.

Faut-il être sceptique face à ces remontrances ? Pas forcément, selon Hamad ben Jassem. Soulignant que la patience des Arabes était à bout, il a déclaré: "Je ne veux pas parler de dernière chance pour qu'il (le régime syrien) ne pense pas qu'il s'agit d'un ultimatum, mais nous sommes presque au bout du chemin".

Paris rapatrie son ambassadeur

Plus tôt dans la journée, le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a annoncé le rappel à Paris de l'ambassadeur français en Syrie, Eric Chevallier. Le Maroc a imité ce choix mercredi soir.

Le ministre a par ailleurs fait fermer les "agences consulaires d'Alep [nord] et de Lattaquié [nord-ouest]ainsi que les "instituts culturels".

Alain Juppé à l'Assemblée nationale à propos de la Syrie (FTVi et LCP)

Un "régime complètement autiste"

Ces décisions interviennent quelques jours après les violences qui ont pris pour cibles, dans la nuit de samedi à dimanche, certains interêts français en Syrie.  

L'étau se resserre donc chaque jour un peu plus autour du régime de Bachar Al-Assad. Un régime qu'Alain Juppé a qualifié de "complètement autiste", mercredi.

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