Syrie : la famille de Bachar Al-Assad sanctionnée par l'Union européenne
L'UE va adopter une nouvelle série de mesures contre le régime syrien qui viseront notamment l'épouse, la mère, la soeur et la belle-soeur du président syrien.
L'Union européenne (UE) doit adopter, vendredi 23 mars, une nouvelle série de sanctions contre le régime syrien. Elles visent notamment l'épouse, la mère, la sœur et la belle-sœur du président Bachar Al-Assad, selon une source diplomatique.
Outre ces quatre personnes, l'UE doit geler les avoirs et priver de visas pour l'Europe huit autres personnes liées au pouvoir. Elle doit également sanctionner deux sociétés à l'occasion d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles. Des sanctions renforcées alors que le régime Al-Assad réprime dans le sang depuis plus d'un an une révolte populaire. Les violences ont fait plus de 9 100 morts dans le pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
150 personnes et organisations visées
Au total, douze trains de sanctions ont été pris par les Européens, qui ciblent aussi la Banque centrale du pays, le commerce de métaux précieux ou les vols fret. Ainsi, depuis mai 2011, près de 150 personnes et organisations font déjà l'objet d'interdictions de visa en Europe et de gels d'avoirs.
Avec ses chaussures et ses robes griffées, Asma Al-Assad, l'épouse du président syrien, fille d'un éminent cardiologue de Londres et d'une diplomate à la retraite, a longtemps été perçue comme le "côté doux" de la dictature. Mais elle est désormais critiquée pour son silence face à la répression, au point d'être qualifiée de "Marie-Antoinette". Le quotidien britannique The Guardian a publié le 14 mars des e-mails provenant des comptes personnels des deux époux qui révèlent qu'en pleine répression, le couple continue à mener grand train.
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