Syrie : l'armée syrienne a "le doigt sur la gâchette", l'Iran montre les dents
Face aux menaces d'intervention occidentale, Damas se dit prêt à "faire face à tous les défis" et Téhéran prévoit "des réactions au-delà des frontières syriennes".
C'est dans une déclaration écrite diffusée samedi 31 août par la télévision d'Etat que le Premier ministre syrien a exposé la position du régime face aux menaces d'intervention occidentale en Syrie. L'armée syrienne "est mobilisée, elle a le doigt sur la gâchette" a déclaré Waël al-Halqi ajoutant que "l'armée est prête à faire face à tous les défis et à tous les scénarios". Alors que les derniers observateurs des Nations Unies ont quitté samedi matin le pays, les autorités syriennes ont assuré qu'elles se préparaient à encaisser et à réagir à des frappes aériennes américaines.
En début de matinée, un haut responsable des services syriens de sécurité a affirmé à l'AFP s'attendre désormais "à une agression à tout moment" et a répété que son pays était "prêt à riposter également à tout moment"."Cette agression non justifiée ne passerait pas sans une riposte", a ajouté ce responsable. Les partisans de frappes défendent "une mauvaise cause, qui n'a rien à voir ni avec la morale, ni avec le droit international".
Moscou et Téhéran tance l'Occident
Les nations qui soutiennent le régime de Bachar Al-Assad ont également lancé un avertissement aux pays envisageant une intervention militaire en Syrie. Vladimir Poutine, le président russe, invite ainsi les Américains à montrer aux enquêteurs de l'ONU les preuves d'utilisation d'armes chimiques que Washington affirme détenir.
L'Iran montre également les dents par la voix du commandant Mohammad Ali Jafariu, chef des Gardiens de la révolution islamique, l'armée d'élite du régime iranien. Il a mis en garde samedi contre une intervention militaire américaine en Syrie, affirmant qu'elle provoquerait des réactions "au-delà" des frontières de ce pays : "Le fait que les Américains croient qu'une intervention militaire sera limitée à l'intérieur des frontières de la Syrie est une illusion, elle provoquera des réactions au-delà de ce pays".
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