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Syrie : déjà victime d'un massacre, Houla pilonnée

Quelque 62 personnes sont mortes mercredi dans les violences dans tout le pays, selon des militants.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des Jordaniens et réfugiés syriens manifestent après le massacre de Houla à Amman (Jordanie), le 30 mai 2012. (ALI JAREKJI / REUTERS)

La violence semble n'avoir aucune limite en Syrie et l'armée n'accorder aucun répit. Mercredi 30 mai, elle a pilonné Houla. C'est là que s'est déroulé les 25 et 26 mai le massacre de 108 personnes, dont une cinquantaine d'enfants, qui a soulevé l'indignation de la communauté internationale. Sur l'ensemble du pays, 62 personnes sont mortes dans des violences, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (opposition).

L'organisation a affirmé que "les habitants fuient vers d'autres villages de la région de Houla, par peur de nouveaux massacres". Elle a encore fait état de colonnes de fumée s'élevant au-dessus du village de Taldo, cible de bombardements. La principale coalition de l'opposition, le Conseil national syrien (CNS), a appelé les observateurs de l'ONU à se rendre dans cette localité du centre de la Syrie pour "protéger les civils qui s'y trouvent encore".

La communauté internationale divisée

Les quelque 300 observateurs déployés en Syrie n'arrivent pas à faire respecter le cessez-le-feu préconisé par le plan Annan, entré théoriquement en vigueur le 12 avril mais systématiquement violé. Le CNS a accusé la Russie d'encourager le régime de Bachar Al-Assad à commettre des "crimes sauvages" après les critiques de Moscou contre les sanctions diplomatiques prises en Occident pour protester contre l'escalade de la violence en Syrie.

La communauté internationale ne parvient pas à se mettre d'accord sur la marche à suivre, et la répression menée par le régime contre la révolte populaire lancée en mars 2011 ainsi que les combats entre soldats et rebelles continuent de plus belle. Mardi, 98 personnes ont été tuées, dont 13 exécutées sommairement à Deir Ezzor (est de la Syrie). Le chef des observateurs de l'ONU, le général Robert Mood, s'est dit "profondément perturbé" par la découverte des cadavres. En quatorze mois de violences, plus de 13 000 Syriens ont trouvé la mort, en majorité des civils, selon l'OSDH.

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